À Hénin-Baumont, la Société Générale a imposé à une cliente de retirer son voile

Alors qu’elle voulait rentrer dans une agence de la Société Générale, une employé lui demande de retirer son voile.

Une salariée a demandé à une cliente qui se trouvait dans le sas de l’agence de retirer son voile. Si des raisons de sécurité sont invoquées, aucun règlement explicite ne demande aux femmes de retirer leurs attributs religieux.

“Je me suis sentie humiliée et pas du tout respectée comme citoyenne française !”, se désole Leila au site Streetpress. En cause, une demande peu commune intervenue à Hénin-Baumont, une ville tenue par le Rassemblement National. Alors qu’elle voulait entrer dans une agence de la Société Générale, une employée lui demande de retirer son voile. D’abord incrédule, la cliente, décontenancée, s’exécute.

La banquière justifie sa demande selon des critères de sécurité. Dans le sas, on devrait voir une partie bien visible du visage. Avec la Covid et le port du masque obligatoire, il fallait, selon elle, retirer quelque chose. Sitôt rentrée dans l’agence, elle indique à la cliente qu’elle peut remettre son voile.

Plainte contre X

Pour Leïla, c’est une humiliation qui n’a rien à voir avec des raisons de sécurité : “Elle n’a pas vu mon visage. C’était donc juste pour voir mes cheveux !” Le directeur de la banque d’Hénin-Baumont, visiblement mal à l’aise, a voulu minimiser l’histoire en affirmant un “malheureux malentendu”. Le siège national de la Société Générale se protège en affirmant respecter des “consignes de sécurité qui imposent à toute personne (…) de se présenter à visage découvert pour pouvoir être identifiée. (…) Cela est représenté par un pictogramme défini par l’Association Française des Banques”.

Leila a toute de même porté plainte contre X pour “discrimination à raison de la religion, refus d’un bien ou d’un service dans un lieu accueillant du public ou pour en interdire l’accès”.

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