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Heineken abaisse sa prévision de croissance de la marge en 2018

BRUXELLES (Reuters) - Heineken a dit lundi s'attendre à une croissance de sa marge d'exploitation cette année inférieure à ses objectifs donnés sur une période s'étendant de 2014 à 2017, en raison notamment d'un environnement de marché volatil.

Le deuxième brasseur mondial, dont la bière blonde éponyme est la plus vendue en Europe, tablait sur une hausse annuelle de 40 points de base de sa marge d'exploitation entre 2014 et 2017 et il a dit lundi prévoir une progression de 25 points de base en 2018. En 2017, la marge avait augmenté de 14 points de base.

"Nous prévoyons que l'environnement reste marqué par la volatilité et l'incertitude", déclare le directeur général Jean-François van Boxmeer dans un communiqué.

Le titre perd 2,36% à 81,86 vers 10h45 GMT, signant la deuxième plus forte baisse de l'indice des valeurs européennes Stoxx 600, qui gagne 1,52% à ce stade.

Heineken a toutefois estimé encourageante la performance de sa nouvelle filiale brésilienne, une acquisition qui en a fait le deuxième brasseur du pays derrière Anheuser-Bush InBev.

Le bénéfice d'exploitation est ressorti à 3,76 milliards d'euros en 2017, en hausse de 6,2%. Ce résultat est conforme aux attentes des analystes, qui anticipaient en moyenne 3,75 milliards d'euros, selon le consensus Reuters.

Heineken propose un dividende de 1,47 euro par action pour 2017, en hausse de 9,7% par rapport à l'exercice précédent.

Le brasseur néerlandais a fait état de volumes en hausse sur tous ses marchés l'année dernière, encore que l'Europe ait quasiment stagné.

Les activités du brasseur en Europe ont souffert de la concurrence des groupes polonais et des températures estivales fraîches.

Heineken a également fait état de pressions inflationnistes, notamment sur les cours des matières premières, comme l'aluminium utilisé dans les cannettes, et en raison de la volatilité des devises de pays émergents.

Heineken se traite à un PER de 12, au-dessus de celui de son concurrent danois Carlsberg, qui souffre de la baisse de ses ventes en Russie, mais en dessous de celui du numéro un mondial Anheuser-Busch InBev, dont les ventes ont fléchi aux Etats-Unis et au Brésil.

(Robert-Jan Bartunek et PHilip Blenkinsop; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)