Haute-Pyrénées: la permanence d'une députée LFI vandalisée avec un tag "collabo islamiste"
Sylvie Ferrer, députée LFI des Hautes-Pyrénées, a dénoncé ce jeudi 9 novembre la dégradation de la vitrine de sa permanence parlementaire à Bagnères-de-Bigorre. Un tag avec la mention "collabo islamiste" y a été effectué, selon une photo publiée sur compte X, anciennement Twitter, de l'élue insoumise.
"Aujourd'hui ma permanence a été vandalisée alors que j'étais à l'Assemblée nationale, a-t-elle indiqué. Soulagement: mes collaborateurs étaient absents au moment des faits."
Sylvie Ferrer a vite reçu le soutien de ses collègues LFI, notamment le coordinateur du parti Manuel Bompard. "Soutien total à ma collègue", a-t-il commenté.
L'extrême droite pointée du doigt
Dans la suite de son post sur les réseaux sociaux, la députée semble désigner l'extrême droite comme responsable de ce vandalisme.
"Le climat de terreur que tente d'instaurer l'extrême-droite ne doit trouver aucun terreau dans notre République", a-t-elle écrit.
Mêmes indignation et condamnation pour la députée LFI du Val-de-Marne Clémence Guetté: "Les injures et intimidations de l'extrême droite se multiplient contre les insoumis. Face aux violents et à leurs marchepieds, nous ne baisserons pas la tête."
"La terreur ne passera pas", a aussi clamé Karen Erodi, députée LFI du Tarn.
Depuis un mois, LFI est critiquée de toutes parts, notamment à droite mais aussi par certaines voix en interne, pour le refus de ses dirigeants de qualifier l'organisation palestinienne islamiste Hamas de "terroriste" après les attaques en Israël.
Mercredi, le parti a annoncé que ses députés "ne participeront pas" à la marche contre l'antisémitisme prévue dimanche à l'appel des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat à cause de la présence de l'extrême droite.
"Lutter contre l'antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d'un parti qui trouve ses origines dans l'histoire de la collaboration avec le nazisme", a affirmé LFI dans un communiqué.