Haute-Garonne : mort d'un enfant de 3 ans près de Toulouse, sa mère et son beau-père en garde à vue
Le garçonnet a été retrouvé en arrêt cardiorespiratoire à son domicile dans la nuit de mercredi et jeudi. Sa mère et son beau-père sont soupçonnés de meurtre sur enfant de moins de 15 ans.
Les enquêteurs sur la piste d'un possible infanticide. Un enfant de 3 ans est mort jeudi à Saubens, près de Toulouse, en Haute-Garonne. Une enquête a été ouverte et sa mère et son beau-père ont été placés en garde à vue, indique le procureur de la République dans un communiqué ce vendredi 17 novembre.
"D'importantes traces de violences"
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les secours reçoivent un appel aux alentours de 1h45 du matin. Une femme téléphone pour son petit garçon, âgé de 3 ans, et qui se trouve en arrêt cardiorespiratoire.
Arrivé sur place, le Samu tente à plusieurs reprises de réanimer l'enfant, sans succès. Le garçon est déclaré mort sur place.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le corps de l'enfant présente "d'importantes traces de violences". Le parquet de Toulouse décide donc de diligenter une enquête pénale, confiée aux gendarmes de la brigade des recherches de Muret.
Une mort par asphyxie
Âgés respectivement de 23 ans et 20 ans, la mère du garçon décédé et son compagnon, qui étaient tous deux avec l'enfant dans la nuit de mercredi à jeudi, sont placés en garde à vue pour "meurtre sur personne âgée de moins de 15 ans".
L'autopsie menée jeudi révèle que le corps du garçon présente de nombreuses ecchymoses d'ancienneté différente, mais aussi des marques de strangulation. Selon l'examen du légiste, l'enfant est mort d'une asphyxie mécanique. Pour l'instant, l'hypothèse de l'intervention d'un ou de plusieurs tiers est largement privilégiée par les enquêteurs.
La mère et son compagnon ont été entendus sous le régime de la garde à vue. Leurs propos sont estimés "tout à fait incompatibles" avec les constatations médico-légales effectuées sur le corps de l'enfant.
Le père se disait inquiet
Selon le parquet de Toulouse, le père de l'enfant disposait d'un droit de visite et d'hébergement et voyait régulièrement son fils. Depuis quelques jours cependant, il s'était inquiété des conditions dans lesquelles il vivait auprès de sa mère et de son beau-père.
Inconnu des services de police et de la justice, le couple va être déféré au parquet de Toulouse, avant qu'un juge d'instruction ne soit saisi et que leur placement en détention provisoire ne soit requis. Les deux suspects encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
Article original publié sur BFMTV.com
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