Haut-Karabakh: Poutine invite les chefs des diplomatie arménienne et azerbaïdjanaise à Moscou

Le président russe Vladimir Poutine à Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 11 août 2020 - Alexey NIKOLSKY © 2019 AFP
Le président russe Vladimir Poutine à Novo-Ogaryovo, près de Moscou, le 11 août 2020 - Alexey NIKOLSKY © 2019 AFP

Le président russe Vladimir Poutine a invité pour des négociations vendredi à Moscou les ministres des Affaires étrangères de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan, engagés dans des combats meurtriers pour la région séparatiste du Nagorny Karabak, a annoncé le Kremlin jeudi soir.

"Le 9 octobre, les ministres des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan et de l'Arménie sont invités à Moscou pour mener des consultations" avec la médiation de la diplomatie russe, a indiqué le Kremlin dans un communiqué, précisant que l'objectif était "l'arrêt des combats" en vue notamment d'échanger les prisonniers et les corps des soldats tués.

"Le président de la Russie appelle à l'arrêt des combats au Nagorny Karabakh pour des raisons humanitaires, en vue d'échanger les corps des morts et les prisonniers", ajoute le Kremlin qui précise que Vladimir Poutine a eu des discussions avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian.

Une réunion incertaine

Il n'y avait pas de réaction immédiate d'Erevan et de Bakou et il n'était pas clair si les deux chefs de la diplomatie des deux pays avait accepté l'invitation de Moscou.

Le ministre des Affaires étrangères de l'Azerbaïdjan, Ceyhun Bayramov, était à Genève jeudi pour rencontrer le Groupe de Minsk de l'OSCE (Russie, France, Etats-Unis), chargé de la médiation internationale sur ce conflit vieux de plus de 30 ans. Rien n'a filtré de cette rencontre. Le chef de la diplomatie arménienne devait lui être reçu lundi à Moscou par son homologue russe, Sergueï Lavrov.

Entre 300 et 400 morts depuis le début des combats

Depuis le 27 septembre, séparatistes arméniens de la république autoproclamée du Nagorny Karabakh et forces azerbaïdjanaises s'affrontent de nouveau dans cette région montagneuse. Le bilan officiel est de 300 à 400 morts, dont une cinquantaine de civils.

Il est cependant très partiel et pourrait être bien plus élevé, chaque camp affirmant avoir éliminé des milliers de soldats ennemis. Les multiples appels à la trêve de la communauté internationale sont jusque-là restés sans réponse. Le président russe a d'ores et déjà prévenu que si les hostilités devait s'étendre à l'extérieur du Karabakh en territoire arménien, Moscou tiendra ses "obligations" issues de son alliance avec Erevan.

Article original publié sur BFMTV.com