Hausse en vue à Wall Street, il reste de l'espoir sur le commerce

LES BOURSES EUROPÉENNES EN HAUSSE À LA MI-SÉANCE

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir en hausse à l'image de la plupart des Bourses européennes, continuant de profiter des dernières déclarations de Donald Trump sur le commerce USA-Chine.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse d'environ 0,4% pour le Nasdaq, le S&P-500 et le Dow Jones.

À Paris, le CAC 40 est en hausse de 0,73% à 5.842,02 points vers 12h30 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,12% mais à Londres, le FTSE cède 0,22%, pénalisé par le renchérissement du sterling.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,41%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,46% et le Stoxx 600 de 0,39%.

Les marchés mondiaux, très sensibles aux évolutions sur le commerce, oscillent depuis plusieurs jours au gré des informations, tantôt positives, tantôt négatives, sur le sujet.

Les propos tenus mercredi par Donald Trump continuent de faire la tendance. Le président américain a assuré que les discussions entre les Etats-Unis et la Chine se déroulaient "très bien". Cette déclaration, entendue à plusieurs reprises, semble suffire à entretenir l'appétit pour le risque, même si Donald Trump avait déclaré mardi que la conclusion d'un accord commercial pourrait attendre l'élection présidentielle américaine, donc près d'un an au moins.

"Ce changement soudain de ton dans les négociations a fait évoluer le sentiment du marché vers des actifs plus risqués car il affaiblit la menace d'une hausse des tarifs douaniers [prévue le 15 décembre]. La probabilité d'un accord commercial est maintenant sur la bonne voie et un 'rally de Noël' pourrait enfin avoir lieu malgré les tensions récentes sur Hong Kong et le Xinjiang", déclare Pierre Veyret chez ActivTrades.

Les espoirs sur le front commercial permettent de passer outre quelque déceptions sur le front macroéconomique. En Allemagne, les commandes à l'industrie ont accusé une baisse inattendue et les ventes au détail en zone euro ont baissé deux fois plus que prévu en octobre.

La croissance économique dans la zone euro a été confirmé à 0,2% au troisième trimestre, a annoncé Eurostat.

"La résilience de l'économie est à l'origine de cette croissance, la consommation et l'investissement ayant tous deux augmenté au cours du trimestre. Mais à l'avenir, la croissance de la consommation privée devrait ralentir avec l'affaiblissement du marché du travail de la zone euro et l'incertitude pesant sur la confiance des consommateurs", estime Rosie Colthorpe, analyste d'Oxford Economics.

La suite de la séance sera animée par les statistiques hebdomadaires des inscriptions au chômage aux Etats-Unis à 13h30 GMT et celles des commandes à l'industrie américaine en octobre à 15h00 GMT. Les marchés attendent ensuite les chiffres mensuels de l'emploi américain, vendredi, et ceux de la balance commerciale chinoise, dimanche.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Tiffany, qui a accepté une offre de rachat de LVMH, a fait état d'une croissance de 1% seulement de ses ventes à donnés comparables au troisième trimestre alors que les analystes financiers attendaient en moyenne une hausse de 1,44% selon les données IBES de Refinitiv.

VALEURS EN EUROPE

La majorité des grands secteurs de la cote européenne sont orientés à la hausse et les défensifs figurent parmi le peloton de tête comme celui de la santé (+0,8%).

Le compartiment du luxe est par ailleurs animé par les informations de Bloomberg selon lesquelles le français Kering a approché l'italien Moncler en vue d'un éventuel rachat. Le groupe italien a depuis démenti cette information mais son action est toujours en nette hausse (+7,37%) après avoir atteint en séance un plus haut record. Kering gagne pour sa part 1,15%.

Ailleurs dans le secteur, Salvatore Ferragamo et Tod's s'adjugent respectivement 6,13% et 4,64%, Burberry's 2,97% et Hugo Boss 2,95%.

TAUX

Le rebond des actions favorise la baisse des marchés obligataires: le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, monte légèrement, à -0,3%.

Le dix ans français revient en territoire positif et prend deux points de base à 0,016%.

Sur le marché américain, les rendements des bons du Trésor américain sont quasiment stables. Le dix ans évolue autour de 1,7878%.

CHANGES

L'"indice dollar" enchaîne sa cinquième séance de baisse, pénalisé notamment par les indicateurs américains décevants des derniers jours, et cède 0,16%, proche d'un plus bas d'un mois.

La monnaie unique est en hausse à 1,1094.

La livre sterling reste bien orientée avec la perspective d'une victoire des conservateurs aux élections législatives britanniques de jeudi prochain: face au dollar, elle a inscrit un nouveau plus haut de sept mois à 1,3147 et face à l'euro, elle se traite au plus haut depuis mai 2017.

Elle s'achemine vers un gain de 1,5% sur la semaine face au billet vert, ce qui serait sa plus forte hausse hebdomadaire depuis la mi-octobre.

PÉTROLE

Les prix du pétrole sont en hausse alors l'Opep se réunit à Vienne et pourrait s'accorder sur des réductions de production plus importantes afin de soutenir les cours l'année prochaine.

Le Brent de mer du Nord gagne 0,92% à 63,58 dollars et le brut léger américain (WTI) prend 0,38% à 58,65.

(Édité par Marc Angrand)