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Hausse en vue à Wall St comme en Europe, les banques en vedette

par Marc Angrand

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue dans le vert vendredi et les Bourses européennes progressent à mi-séance, après les derniers chiffres du commerce extérieur chinois, jugés globalement encourageants, et les résultats trimestriels supérieurs aux attentes du géant bancaire américain JPMorgan Chase.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,4% à 0,6%.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,34% à 5.504,52 points vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,62% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,39%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,14%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,39% et le Stoxx 600 de 0,08%.

Le CAC a franchi le seuil des 5.500 points pour la première fois depuis le 3 octobre, avant la correction de la fin 2018. Il s'achemine vers une hausse d'environ 0,5% sur l'ensemble de la semaine alors que le Stoxx 600 et le Dax pourraient enregistrer un léger repli.

Si le début de la semaine a été marquée par la révision à la baisse des prévisions économiques du Fonds monétaire international (FMI), les chiffres mensuels du commerce extérieur chinois publiés en début de journée ont agréablement surpris: les exportations de la République populaire ont progressé de 14,2% sur un an en mars, un chiffre près de deux fois supérieur au consensus Reuters et le plus élevé enregistré en cinq mois. Un rebond qui l'emporte aux yeux de beaucoup d'investisseurs sur la baisse des importations (-7,6%).

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

La séance américaine sera animée d'une part par les résultats trimestriels de JPMorgan Chase et Wells Fargo, d'autre part par l'annonce du rachat de la compagnie pétrolière Anadarko par sa rivale Chevron pour 33 milliards de dollars (29 milliards d'euros).

JPMorgan a battu le consensus sur les trois premiers mois de l'année et le titre gagnait plus de 2% dans les échanges en avant-Bourse juste après la publication des résultats.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, les chiffres des exportations chinoises profitent aux secteurs tournés vers le commerce international, à commencer par l'automobile et les matières premières, dont les indices Stoxx gagnent respectivement 2,06% et 1,27%.

A Paris, ArcelorMittal affiche l'une des meilleures performances du CAC 40 avec une hausse de 3,2% et Valeo prend 3,45%.

Mais les plus fortes hausses de l'indice parisien sont pour les banques après les résultats de JPMorgan : BNP Paribas s'adjuge 3,27% et Société générale 3,3%.

A la baisse, Rubis cède 4,97% après le placement d'un peu plus de 5% de son capital par Orfim.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans, référence pour l'ensemble de la zone euro, est repassé en territoire positif et prend plus de trois points de base à 0,037% après un pic de trois semaines à 0,042%.

Sa remontée n'a été que brièvement interrompue par les informations selon lesquelles le gouvernement allemand s'apprête à ramener sa prévision de croissance 2019 à 0,5%.

Le dix ans américain est lui aussi orienté à la hausse à 2,5435%.

CHANGES

L'euro est en hausse de près de 0,6% face au dollar à plus de 1,1310, son meilleur niveau depuis le 26 mars. Un mouvement qui, selon des cambistes, pourrait être favorisé par un pic de demande lié au projet de rachat des activités de financement aéronautique de l'allemand DZ Bank par le japonais Mitsubishi UFJ Financial Group.

Face au yen, la monnaie unique s'apprécie de 0,85% à 126,70, au plus haut depuis le 20 mars.

Le dollar abandonne parallèlement 0,36% face à un panier de devises de référence.

"Il semble que de nombreux investisseurs aient du mal à se montrer très enthousiastes sur le dollar au vu de la récente dégradation de la tendance économique de l'autre côté de l'Atlantique", constate Daniel Trum, stratège devises d'UBS, dans une note.

"Nous attendons donc les indices PMI (flash) en Europe la semaine prochaine pour voir si l'économie commence à se stabiliser."

PÉTROLE

Le pétrole reste orienté à la hausse, les craintes d'une forte baisse des exportations de brut libyen après la montée des tensions dans le pays étant venues s'ajouter à la liste des facteurs susceptibles de limiter l'offre, avec entre autres la stratégie d'encadrement de la production de l'Opep et les sanctions américaines contre l'Iran et le Venezuela.

Le Brent évolue à plus de 71 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) autour de 64,60 dollars.

Le marché s'achemine ainsi vers une troisième semaine consécutive de hausse pour le Brent et une sixième pour le WTI.

(Édité par Blandine Hénault)