Hatem Ben Arfa espère voir Didier Deschamps quitter son poste

EQUIPE DE FRANCE – Dans une chronique pour l’hebdomadaire France Football, l’ancien international tricolore a félicité les Bleus et leur sélectionneur pour le titre mondial décroché en Russie, mais aussi plaidé pour un changement radical du jeu de l’équipe de France.

Hatem Ben Arfa détonne
Hatem Ben Arfa détonne

Si l’équipe de France a décroché, ce dimanche, sa deuxième étoile en remportant la Coupe du monde 2018 face à la Croatie en finale (4-2), le jeu proposé par les Bleus pour y parvenir n’a pas convaincu tout le monde. Le mélange de pragmatisme, de réalisme et de solidité défensive concocté par Didier Deschamps aura fait l’objet de critiques tout au long du Mondial, et même avec le titre au bout, certaines voix s’élèvent pour demander un changement de projet de jeu pour l’équipe nationale.

“Ce serait dangereux de se cacher derrière cette deuxième étoile”

Ainsi, Hatem Ben Arfa, qui a tenu pendant toute la Coupe du monde une chronique dans l’hebdomadaire France Football, a profité de son dernier billet pour lancer un appel au sélectionneur national. Pour connaître certains Bleus, je sais qu’ils ne se fichent pas de la manière et qu’ils n’auraient rien contre une évolution du jeu proposé, avance ainsi l’ancien de l’OL et de l’OM. Chapeau M. Deschamps ! Mais, maintenant, à sa place, je partirais sur ce coup d’éclat, un peu à l’image de Zizou avec le Real Madrid. Ce serait ensuite à son successeur de profiter du potentiel technique et de “libérer” les talents pour avoir une identité de beau jeu à la française, comme les Brésiliens en ont une. Et pour qu’on ne prenne pas du plaisir que dans les résultats.”

“Je sais que je vais choquer en cette période de célébration nationale ou passer pour un rabat-joie, mais je m’en fiche et j’assume d’être celui non pas qui casse l’ambiance, mais qui essaie de voir un peu plus loin, poursuit le milieu offensif international âgé de 31 ans (15 sélections, 2 buts), sans club depuis la fin de son contrat au PSG le 1er juillet dernier. Pour moi, ce serait dangereux de se cacher derrière cette deuxième étoile pour faire du jeu des Bleus une référence mondiale. On ne va pas se le cacher : le style et l’identité ultraréalistes des Français sont assez moches. Et je n’ai pas envie que ce style-là devienne désormais la norme dans les centres de formation ou les clubs, puisque l’on a souvent l’habitude d’essayer de copier le nouveau champion du monde.” Le parti-pris est audacieux, au lendemain d’un titre mondial, mais il a le mérite d’être franc…