Harlem Shake : la Tunisie enquête sur ses élèves

Le ministre tunisien de l’Education, Abdellatif Abid, a ordonné une enquête contre des lycéens pour leur mise en scène du buzz planétaire en ligne «Harlem Shake», s’attirant les foudres de la blogosphère qui en riposte a piraté lundi le site de son ministère. «Le ministère de l’Education a demandé d’ouvrir une enquête et va prendre les mesures qui s’imposent», s’est emporté dimanche à la radio Mosaïque FM le ministre Abdellatif Abid, évoquant d'éventuelles «expulsions» d'élèves ou «licenciement» du personnel éducatif.

S’exprimant lundi à la radio, l’enseignant et syndicaliste du lycée «Père blanc» du quartier de Menzah de Tunis où se sont déroulés les faits, Hafedh Mosrati, a demandé au ministre de calmer le jeu et de laisser le conseil de discipline faire son travail. «Ils ont fait ce film sans autorisation de l’administration, enfreignant les règles mais ces affaires doivent être résolues en interne par le conseil de discipline», a-t-il souligné.

Dans la soirée de lundi le site du ministère de l’Education a été piraté. A la place de la page officielle, s’affichait «HACKED BY Z & S» et «GreeTz to: Pére Blanc» (salutations à Père blanc) et la morceau Harlem Shake y jouait en boucle.

Le «Harlem Shake», danse ridicule dans laquelle les acteurs se déguisent et imitent des actes sexuels, a fait le tour du monde sur Internet avec des dizaines de versions différentes cumulant des dizaines de millions de vues. Les lycéens du quartier Menzah ont filmé samedi dans la cour de leur école cette vidéo dans laquelle certains dansent en caleçons et d’autres, portant des fausses barbes et les tuniques des tenants de la mouvance salafiste radicale, simulent des rapports sexuels.

Un mouvement de soutien à ces lycéens s’est immédiatement organisé sur Facebook, plus de 4 600 personnes promettant de participer le 1er mars à un «Harlem Shake» de contestation devant le ministère de l’Education.

De nombreux jeunes relèvent sur ces pages que le ministère n’a jamais diligenté (...)

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