Harcèlement scolaire : « Il faut que l’administration se remette en cause »

Le lycée Adrienne-Bolland de Poissy (Yvelines), le 7 septembre 2023. Nicolas, 15 ans, qui a été retrouvé mort, pendu dans sa chambre, mardi 5 septembre, était scolarisé dans cet établissement.  - Credit:Julien de Rosa/AFP
Le lycée Adrienne-Bolland de Poissy (Yvelines), le 7 septembre 2023. Nicolas, 15 ans, qui a été retrouvé mort, pendu dans sa chambre, mardi 5 septembre, était scolarisé dans cet établissement. - Credit:Julien de Rosa/AFP

Le harcèlement scolaire et ses effets parfois dramatiques sur les adolescents sont au cœur de l'actualité de cette rentrée 2023. Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale, en a fait une de ses priorités et devrait présenter un plan interministériel sur la question la semaine prochaine. En attendant, des événements continuent à se produire, prouvant que ce problème est loin d'être réglé, malgré les annonces des autorités.

La famille de Nicolas, un adolescent harcelé qui s'est suicidé le 5 septembre dernier, a ainsi récemment dévoilé une lettre menaçante envoyée par le rectorat après leur dépôt d'une main courante. Dans une autre affaire, lundi 18 septembre, un jeune garçon de 14 ans a été interpellé en pleine classe et menotté pour des faits de harcèlement à Alfortville (Val-de-Marne), avec l'accord de la direction de son collège.

Si le gouvernement, par la voix de son porte-parole Olivier Véran, a défendu le procédé, faisant valoir qu'il s'agissait d'une « réaction rapide », La Voix de l'enfant, une association engagée dans la lutte contre le harcèlement, appelle à davantage de « délicatesse ». Sa présidente et fondatrice, Martine Brousse, a répondu aux questions du Point.

Le Point : Un élève de 3e a été arrêté et menotté en plein cours pour harcèlement, quelques jours après la révélation d'une lettre du rectorat qui menaçait d'une plainte les parents de Nicolas, un adolescent harcelé dans une autre affaire et qui a fini par se suicider. Que pensez [...] Lire la suite