Handicap physique : faire du sport, mais avec quelles prothèses ?
Après une amputation par exemple, le sport permet de retrouver des sensations, de l'autonomie et une vie sociale. Mais les prothèses dites sportives sont onéreuses et pas remboursées. Alors les amateurs se débrouillent, entre prêts d'associations, bricolages... ou prothèses "classiques".
"Le sport, ça change la vie. Ca permet de vivre le handicap complètement différemment", témoigne auprès de l'AFP Frédéric Lazaro, adepte du triathlon, amputé à l'âge de 19 ans après un accident de moto.
"On retrouve les mêmes sensations qu'auparavant, le goût de l'effort. On se sent vivant", ajoute cet Orléanais de 49 ans, qui doit puiser dans ses économies et recourir aux prêts bancaires pour financer ses prothèses. Car les appareillages conçus spécifiquement pour une pratique sportive ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale, contrairement à ceux destinés à la vie quotidienne.
Les prothèses pour personnes amputées au-dessus du genou peuvent coûter jusqu'à 20.000 euros
Leur coût s'élève à plusieurs milliers d'euros. Celles destinées aux personnes amputées au-dessus du genou, composées de davantage de pièces, peuvent atteindre jusqu'à 20.000 euros. Les associations de soutien aux personnes handicapées plaident pour leur prise en charge, un sujet sur lequel le gouvernement a promis, en mai dernier, de plancher.
"Le travail se poursuit avec l'ensemble des acteurs, à mes côtés, pour que cela soit une réalité à l'horizon début 2024", avant les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre), a indiqué à l'AFP la ministre chargée des personnes handicapées, Fadila Khattabi.
Pour l'heure, les associations considèrent le coût élevé de ces prothèses comme un frein à la pratique sportive.
"C'est un obstacle à la reconstruction globale de la personne" car le sport favorise "bien-être, autonomie et insertion sociale", déclare à l'AFP Gwenaëlle Briard, responsable au sein de Génération avant-garde. Ce fonds de dotation finance l'achat de lames pour courir, et de pieds de glisse pour surfer, skier ou faire du skate, remis gracieusement à des demandeurs sélectionnés sur dossiers.
Le coût élevé des prothèses "freine aussi le développement d'une passion, d'une vocation ou l'accès à certains métiers"[...]
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