Hammamet Eté comme hier

Tunisie . Loin des hôtels sans âme où affluent des hordes estivales, la station balnéaire conserve son charme des années 30, quand des dandys esthètes y firent construire de belles villas revisitant l’architecture traditionnelle.

Les publicités d’époque invitent à voyager «d’octobre à mai». Ça reste une bonne idée : on évite les hordes estivales et c’est la haute saison des agrumes qui s’épanouissent au microclimat d’Hammamet. Les premiers visiteurs, au début du XXe siècle, l’avaient bien compris, qui venaient chercher dans la petite station balnéaire tunisienne un hiver plus doux. Dotée maintenant d’une centaine d’hôtels, Hammamet se traîne la réputation d’une station sans âme livrée au tourisme de masse. Et il faut repartir sur les traces des premiers voyageurs pour s’en rappeler le charme et l’esprit d’antan.

L’épopée débute à Dar Sebastian, aujourd’hui centre culturel international. Sur le million et demi de touristes que charrie le site chaque année, quelques milliers ont la bonne idée de visiter ce vaste domaine, à l’écart du centre-ville. Car, même décati, c’est un bijou à ne pas manquer.

Aristocrate roumain installé à Paris, dandy et esthète marié à une riche veuve américaine, George Sebastian débarque à Hammamet à la fin des années 20. Ce n’est encore qu’un petit port de pêche entouré de vergers, desservi par une ligne de chemin de fer installée par le colon français. Sebastian s’y construit une villa qui revisite et épure l’architecture traditionnelle. Les voûtes croisées, emprunt aux maisons du coin, sont partout. Autour de la piscine, le portique, inspiré de la Grande Mosquée de Kairouan, repose sur des piliers nains, une innovation. Sous la galerie, la table en marbre noir est l’une des rares rescapées du mobilier art déco qui remplissait les pièces.«Il n’y a pas de fioritures, aucune surcharge. Il a fait un grand travail sur la symétrie, caractéristique de l’architecture musulmane», souligne Ridha Boukraa, auteur de Hammamet, études d’anthropologie (...)

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