Hallucinations, repli social, émotivité réduite... Il n'y a pas une, mais des schizophrénies
SANTE MENTALE - Il n’existerait pas une mais plusieurs schizophrénies, avec chacune des symptômes et un retentissement différents
Michel n’a jamais entendu de voix. Pourtant, il est atteint de schizophrénie. Un diagnostic qu’il a mis près de quatre ans à accepter en raison des stigmates et amalgames qui lui sont accolés. « C’est une maladie très hétérogène », affirme Boris Chaumette, docteur en psychiatrie et neurosciences, directeur de recherches à l’Inserm et psychiatre au GHU Paris, à Sainte-Anne. Il n’existe donc pas une, mais bien plusieurs schizophrénies, avec chacune des symptômes et un retentissement, c’est-à-dire un impact sur la vie du malade, différents. C'est l'un des messages portés lors des journées mondiales dédiées à cette maladie, qui démarrent ce samedi.
Pour être diagnostiqué, il faut repérer au moins deux symptômes parmi les trois catégories suivantes : des symptômes positifs, tels que des délires et des hallucinations ; des symptômes négatifs, comme un retrait social, une émotivité réduite ou un manque de motivation ; et des symptômes dissociatifs, que ce soit une désorganisation des pensées, de la parole, des émotions ou du comportement. « Il y a donc plein de combinaisons possibles », conclut Fabrice Berna, professeur de psychiatrie à l’Université de Strasbourg et coresponsable du réseau national des Centres Experts FondaMental schizophrénie.
Une dangerosité pour soi
Maximilien, 29 ans, c(...) Lire la suite sur 20minutes
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