Le hackeur français Sébastien Raoult, déjà condamné aux États-Unis, mis en examen à son retour à Paris
Le hackeur français Sébastien Raoult avait été condamné en janvier dernier aux États-Unis. Il a été interpellé à son atterrissage en France puis mis en examen ce mercredi 4 décembre à Paris, a appris l'AFP auprès de son avocat Philippe Ohayon.
L'homme est poursuivi pour atteintes à un système de traitement automatisé de données, a précisé son conseil, qui a regretté que ses retrouvailles avec sa famille ne soient entachées par cette "énième péripétie". Le suspect a été placé sous contrôle judiciaire.
Sébastien Raoult a été condamné en janvier dernier aux États-Unis à trois ans d'emprisonnement ferme, après avoir plaidé coupable des faits d'escroquerie informatique et d'usurpation d'identité aggravée. Il doit aussi rembourser cinq millions de dollars pour les pertes causées aux firmes victimes. Il est rentré en France mercredi matin après avoir obtenu des remises de peine.
Une information judiciaire ouverte en 2022
"Le juge américain a bien compris que Sébastien Raoult n'était pas le méchant hackeur tel que présenté initialement", a estimé Me Philippe Ohayon.
Mais il a été interpellé alors qu'il atterrissait en France, sur mandat d'amener. Un mandat qui ordonne à la force publique de "conduire immédiatement" devant le juge la personne concernée.
En France, Sébastien Raoult est poursuivi dans une information judiciaire ouverte en octobre 2022 par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris.
Ces investigations portent "sur la mise en vente en 2021-2022 d'un logiciel permettant de scanner les vulnérabilités de serveurs de mails (SMTP) de la société Amazon Web Service (AWS) puis d'en prendre frauduleusement le contrôle", a précisé le ministère public.
"Les accès à ces serveurs compromis étaient revendus par le biais de la messagerie chiffrée Telegram à des utilisateurs disposant ainsi d'accès à des serveurs d'envoi de mails en masse pour des campagnes de 'phishing' prêtes à l'emploi", a ajouté le parquet. Les investigations sont confiées à la brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C), au sein de la préfecture de police de Paris