En Haïti, une marche contre l’insécurité et le racisme
L'insécurité pousse la population à fuir en Républicaine dominicaine, sur la même île, mais où la situation n'est guère plus enviable.
Des roulements de tambours et le rituel d’avant chaque manifestation à Port-au-Prince pour débuter la marche : un feu allumé à l’aide de morceaux de bois séchés, et imbibés d’un mélange d’alcool et de sel... Certains protestataires, munis de pancartes, empruntent la route de Delmas, banlieue de Port-au-Prince, a suivi notre correspondante à Port-au-Prince, Marie André Bélange.
« On est là en solidarité avec les résidents de Carrefour Feuilles qui n’ont pas d’endroit où dormir à cause des bandits armés. On ne voudrait pas être la prochaine victime. » « Je suis venue marcher sans violence pour demander une autre forme de gouvernance. Tout le monde ne veut pas partir. Aller en République dominicaine où on nous maltraite, et nous humilie ? On veut rester dans notre pays. On réclame un climat sécuritaire pour pouvoir travailler, faire des projets et concrétiser nos rêves. »
L’ancien Premier ministre par intérim, Claude Joseph, s’est montré critique envers le gouvernement actuel : « Les résidents de Carrefour Feuilles, Solino, Pernier, Nazon, vous êtes victimes à cause d’Ariel Henry. Je suis venu vous dire que vous n’êtes pas seuls. Ariel Henry, après deux ans à la primature, tu n’as rien fait pour améliorer les conditions de vie de la population. Il faut que tu partes… Laisse la place à une autre équipe ! »
Depuis l'arrivée au pouvoir de Luis Abinader, l'accès aux soins pour les Haïtiens est devenu plus compliqué. Ils sont également victimes d'arrestations arbitraires et sont expulsés massivement.