Haïti plus que jamais en proie aux violences des gangs
Les violences font toujours rage en Haïti. Au moins sept personnes sont mortes samedi dans des affrontements dans la banlieue de Port-au-Prince, tandis que près de 9 000 personnes ont fui les violences dans le quartier de Carrefour-Feuilles, au centre de la capitale. Depuis le début de l'année 2023, ce sont près de 2 500 personnes qui ont été tuées.
Les violences n’en finissent pas en Haïti. Samedi 26 août, des affrontements entre un gang et des paroissiens menés par un pasteur et décidés à se débarrasser des gangs ont fait au moins sept morts à Canaan, une ville de fortune érigée dans la banlieue de Port-au-Prince après le séisme de 2010.
Bien qu’armés de machettes, les habitants avaient peu de chance de l’emporter face à des membres de gangs disposant de fusils d’assaut. L’initiative du pasteur a été jugée "irresponsable" par Gédéon Jean, directeur du Centre d’analyse et de recherche en droits de l’Homme (CARDH), qui regrette que la police n’ait rien fait pour les stopper.
"Entre le 1er janvier et le 15 août de cette année, au moins 2 439 personnes ont été tuées et 902 autres blessées", a déclaré à Genève, vendredi 18 août, la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme, Ravina Shamdasani.
En réponse à la violence persistante des gangs et à l'insécurité généralisée, il y a eu une augmentation des mouvements de "justice populaire" ou des groupes d’autodéfense.
Avec AFP et Reuters
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