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Hésitation en Europe, l'actualité des entreprises anime la cote

par Patrick Vignal

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes hésitent lundi dans les premiers échanges, animés principalement par une riche actualité sur le front des fusions et acquisitions et par les publications des résultats trimestriels des entreprises.

L'appétit des investisseurs pour les actifs risqués est réduit en outre par l'incapacité du Sénat américain à parvenir à un compromis permettant d'éviter la poursuite du "shutdown", la fermeture de nombreuses administrations fédérales, faute de financement.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,14% à 5.519,22 points vers 09h00 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,02% et à Londres, le FTSE prend 0,04%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,02%, le FTSEurofirst 300 0,04% et le Stoxx 600 0,01%.

L'indice Stoxx du secteur bancaire recule de 0,27%, pénalisé notamment par UBS, qui perd 3% après l'annonce d'une provision importante pour prendre en compte la réforme fiscale aux Etats-Unis.

A Paris, Sanofi perd 3,65%, la plus forte baisse du CAC 40, les investisseurs réagissant négativement à l'annonce du rachat pour 11,6 milliards de dollars (9,5 milliards d'euros) de la société américaine de biotechnologie Bioverativ, spécialisée dans le développement de traitements contre l'hémophilie.

Yoox-Net à porter bondit en revanche de 24,39% après l'annonce d'une offre de rachat par le géant suisse du luxe Richemont, dont le titre recule légèrement.

A la hausse également, Mediaset gagne 3,67%, des traders citant une note de Goldman Sachs, qui passe à l'achat sur le groupe italien de télévision.

Toujours du côté des recommandations mais dans l'autre sens, Air France-KLM perd 2,82% après un abaissement de son conseil par Davy, à "neutre" contre "surperformance".

L'une des plus fortes hausses du Stoxx 600 est pour le distributeur Ocado, qui prend 10,48% après l'annonce d'un accord de coopération avec le canadien Sobeys.

L'ALLEMAGNE VERS UN GOUVERNEMENT DE COALITION

Les sénateurs américains ne sont pas parvenus dimanche à s'accorder sur les moyens d'assurer au moins provisoirement le financement de l'Etat fédéral. Un nouveau vote est prévu ce lundi à midi heure de Washington (17h00 GMT).

Plus rassurant, en Europe, le vote, dimanche, du congrès du Parti social-démocrate (SPD) allemand en faveur de l'ouverture de négociations formelles sur la formation d'un gouvernement de coalition a levé un obstacle majeur au déblocage de la situation politique en Allemagne.

Barclays rappelle toutefois que les militants du SPD pourraient être à leur tour appelés à se prononcer, en soulignant que le vote de dimanche a été beaucoup plus serré qu'en 2013 sur le même sujet, avec 56,4% des voix des délégués pour la coalition, contre 86% à l'époque.

La Bourse de Tokyo a terminé pratiquement inchangée après avoir passé la quasi totalité de la séance en territoire négatif.

Les marchés chinois ont fini dans le vert, le SSE Composite de Shanghai progressant de 0,39%, au plus haut depuis début 2016. L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) prend 0,2% et a dépassé pour la première fois 600 points.

Les contrats à terme sur les grands indices américains sont en baisse d'environ 0,15%. Vendredi, Wall Street a fini en hausse et inscrit de nouveaux records mais le "shutdown" n'était encore qu'une menace.

Sur le marché des changes, le dollar est en léger recul face à un panier de devises de référence et peine toujours à s'éloigner du plus bas de plus de trois ans touché la semaine dernière.

L'euro s'apprécie quant à lui de 0,2%, autour de 1,2247 dollar, mais pourrait faire preuve de prudence à l'approche de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) (jeudi).

Sur le front des emprunts d'Etat, le 10 ans américain évolue autour de 2,66% après un pic de trois ans et demi à 2,672%.

Dans la zone euro, les rendements espagnols reculent après le relèvement de la note accordée par Fitch à la dette souveraine de l'Espagne.

Le marché pétrolier est en légère hausse après les déclarations du ministre saoudien de l'Energie sur la volonté du royaume de poursuivre au-delà de cette année la coopération avec l'Opep et d'autres grands producteurs pour encadrer l'offre mondiale.

(édité par Marc Angrand)