Hôpital : les conditions de travail endommagent la santé mentale du personnel

Le personnel hospitalier est nettement plus exposé à la dépression et à l'anxiété que les autres salariés, selon une étude du ministère de la Santé.  - Credit:Rémy PERRIN / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP
Le personnel hospitalier est nettement plus exposé à la dépression et à l'anxiété que les autres salariés, selon une étude du ministère de la Santé. - Credit:Rémy PERRIN / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

Un diagnostic qui confirme tous les cris d'alarme : selon une vaste étude menée à l'été 2021 et révélée jeudi 8 juin par le ministère de la Santé, les hospitaliers sont nettement plus exposés à des « symptômes de dépression et d'anxiété » que le reste des salariés. Une « prévalence accrue » qui est « liée aux conditions de travail difficiles » propres à l'hôpital, notamment les « surcharges inhabituelles de travail », les « incitations à ne pas prendre ou à repousser un congé maladie » et les « difficultés à concilier vie personnelle et professionnelle ».

Si les cas dits « sévères » ne sont pas plus nombreux, en revanche les troubles « légers à modérés » sont « nettement plus fréquents », de l'ordre de 38 % pour la dépression (fatigue, perte d'appétit, difficultés de concentration…) et 28 % pour l'anxiété (nervosité, inquiétude, irritabilité…), contre respectivement 30 % et 22 % pour « l'ensemble des personnes en emploi ».

Les femmes plus sujettes à ces troubles

Dans une moindre mesure, la santé mentale dégradée des hospitaliers découle aussi de la « proportion élevée de femmes », qui constituent plus des trois quarts des effectifs et sont plus souvent sujettes aux troubles anxieux et dépressifs, selon l'étude.

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