Le gynécologue Émile Daraï poursuivi pour « violences volontaires », accusé par une trentaine de femmes

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AGRESSION - Un gynécologue parisien renommé, Émile Daraï, a été mis en examen mercredi 23 novembre pour violences volontaires par personne chargée d’une mission de service public à l’égard de 32 plaignantes, a indiqué ce jeudi 24 novembre une source judiciaire, confirmant une information de Franceinfo.

Ce spécialiste de l’endométriose, ancien chef du service de gynécologique obstétrique et de médecine de la reproduction à l’hôpital Tenon, a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec les victimes et de tenir des consultations privées de gynécologie, selon cette source.

À la suite d’une première plainte, le parquet de Paris avait ouvert le 28 septembre 2021 une enquête préliminaire pour viol par personne ayant autorité sur mineur de plus de 15 ans, élargie par la suite à viol en réunion.

Violences par personne chargée d’une mission de service public

En décembre, un rapport de l’enquête interne, déclenchée par l’AP-HP et Sorbonne Université, avait conclu que « l’obligation d’information de ces patientes, le soulagement de leur douleur, le respect de leurs volontés n’(avaient) pas été respectées ».

Ce document ajoutait toutefois que « la commission (d’enquête) ne retient aucune connotation sexuelle alors que certains manquements ont été relevés dans le recueil du consentement à certains gestes ». La commission a estimé en outre que la situation était « le fruit de dysfonctionnements individuels mais aussi collectifs et systémiques ».

Le 3 janvier, une information judiciaire avait été finalement ouverte pour violences par personne chargée d’une mission de service public.

Émile Daraï est depuis définitivement mis en retrait de ses responsabilités de chef de service et de responsable pédagogique. Il continuait toutefois de consulter. Son avocat n’était pas en mesure de réagir dans l’immédiat.

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