Guyane La guerre des nerfs en six blocages

Au deuxième jour de grève, plus de 10 000 personnes ont manifesté à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni. Les Guyanais réclament des moyens pour la lutte contre la délinquance, la santé, l’éducation ou encore l’emploi…

Chants, banderoles, bonne humeur mais détermination : la mobilisation a été massive mardi en Guyane pour les manifestations de la «journée morte». Alors que 250 000 personnes vivent dans ce territoire, la préfecture a comptabilisé respectivement 8 000 et 3 500 participants à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni, les deux plus grandes villes guyanaises. «Je n’ai jamais vu autant de monde sortir dans la rue», relève un manifestant. Dans Cayenne, l’avenue du Général-de-Gaulle, qui mène au centre historique, était noire de monde dès le matin. Beaucoup de drapeaux guyanais étaient brandis, ainsi que des banderoles reprenant le slogan «nou bon ké sa» («ça suffit» en créole guyanais) qui a fleuri ces derniers jours sur les nombreux barrages installés dans les villes du territoire.

«Nous voulons que l’Etat nous donne les moyens. Ça fait trop longtemps que ça dure», proteste une manifestante. Après l’affluence décevante de lundi, premier jour de grève générale illimitée, les manifestations de la «journée morte» relèvent du plébiscite pour l’Union des travailleurs guyanais (UTG), dont les 37 syndicats membres ont voté à la quasi-unanimité en faveur de l’arrêt du travail. Le collectif des protestataires Pou la Gwiyann dékolé («pour que la Guyane décolle»), qui regroupe autant des groupes contre la délinquance et pour l’amélioration de l’offre de soins que l’UTG ou des avocats guyanais, s’en trouve renforcé, alors qu’il n’est toujours pas disposé à rencontrer la délégation interministérielle qui doit arriver samedi. Tour d’horizon des grands maux de la région.

Insécurité très forte

La Guyane a le plus haut taux d’homicides de France : 42 ont été comptabilisés en 2016. Les meurtres, à leurs domiciles, du président du Lions Club de Guyane, Maurice Chen-Ten-You, en (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Elysée Leurs potions pour tenir bon
Cinéma «Félicité», voix à suivre
«Le clientélisme et la corruption sont importants»
vous nous manquez déjà !
Ticket d'entrée