En Guyane, un appel à la grève générale à partir de lundi

Le 25 mars 2017 à Kourou en Guyane, des maires manifestent

L'envoi d'une délégation interministérielle ne satisfait pas les protestataires, qui demandent un plan massif de «rattrapage» «sanitaire, économique, éducatif, sécuritaire, foncier et énergétique».

L’UTG, principal syndicat de Guyane, a lancé samedi un mot d’ordre de grève générale à compter de ce lundi. Samedi matin, les 37 syndicats réunis au sein de l’Union des travailleurs guyanais ont voté, à «l’unanimité moins une voix». L’UTG est le syndicat majoritaire en Guyane et l’un des premiers déclencheurs de ce mouvement de contestation. Trois syndicats enseignants appellent aussi à «la mobilisation».

Les écoles, l’université, le port de commerce, les administrations, et certains commerces sont fermés depuis jeudi. Les déplacements motorisés sont très difficiles, à l’exception de ceux des véhicules d’urgence.

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L’annonce de l’envoi d’une délégation interministérielle, arrivée samedi en milieu de journée, n’a pas apaisé les esprits. Treize des 22 maires du territoire, réunis en urgence à Kourou samedi matin par l’association des maires de Guyane, «refusent de rencontrer la délégation interministérielle», a en effet déclaré à l’AFP l’entourage du maire de Kourou.

Les quatre parlementaires guyanais sont aussi peu convaincus par la venue des émissaires du gouvernement. «Il y a déjà des hauts fonctionnaires en Guyane comme le préfet, et il y en a déjà beaucoup qui sont venus. On a donc l’impression qu’il n’y a rien de plus qui est proposé», estime l’entourage de la députée (PS) Chantal Berthelot.

Cette délégation, menée par Jean-François Cordet, conseiller maître à la Cour des comptes et ancien préfet de Guyane, est composée de plusieurs hauts fonctionnaires connaissant bien la Guyane et issus de différents ministères. Elle comprend aussi Michel Yahiel, commissaire général de France Stratégie et ex-conseiller social de François Hollande.

La quasi-totalité des protestataires est désormais (...)

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