Guy Forget : «Footballeurs, Monfils, Tsonga ou Gasquet auraient été des tauliers à Barcelone ou au Real»

Pour Roland Garros, Prime Video qui diffuse 10 night sessions et toutes les demies finales, s’est adjoint les services de l’ancien directeur du tournoi, Guy Forget. Celui qui fut aussi Capitaine de Coupe Davis commentera donc les adieux de deux joueurs qu’il a eu sous ses ordres : Jo Wilfrid Tsonga et Gilles Simon. Et nous parle de la fin de cette génération dorée, quand même…

Paris Match. Lorsque vous étiez patron du tournoi de Roland Garros, vous avez beaucoup œuvré pour le sauver en le modernisant, avec un toit notamment. Allez-vous assister à cette édition « normale », post pandémie, dans un stade pleinement rénové avec un petit pincement au cœur, puisque vous n’en êtes plus le directeur depuis un an et demi ?
Guy Forget. Non ! J’aime trop ce tournoi, depuis mes plus jeunes années, pour en cultiver une quelconque aigreur. Le tournoi est à une bonne place sur la carte des grandes compétitions. Il attire les joueurs, le public et les partenaires. Ça veut dire qu’on a fait du bon boulot. Je vais surtout le vivre de manière plus détendue. Ça faisait longtemps que je n’y suivais pas les matchs de bout en bout.

Récemment, certains joueurs se sont plaints de terminer leur match programmé en night session à pas d’heure et de devoir rejouer tôt le lendemain, sans une vraie nuit de sommeil. Comme dans d’autres sports, le tennis n’est-il pas en train d’être grignoté par les impératifs des diffuseurs à qui on laisse de plus en plus de pouvoir. Ce qui est inévitable puisqu’on leur demande de plus en plus d’argent ?
Le tennis est en concurrence avec d’autres sports et des évènements de toutes sortes. Le public doit faire des choix budgétaires. Notre sport se doit donc d’innover pour rester attirant. Mais il faut faire attention. Le principe des night session est une bonne initiative, permettant de contenter tous ceux, et ils étaient nombreux, qui ne pouvaient pas venir en journée. Voire simplement, trouver des places. Le central n’a pas la contenance du Stade de France. Il faut donc trouver des manières d’adapter le spectacle proposé.


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