Publicité

A Gulan, la ville fleurit sur le camp

En janvier, dans le camp afghan de Gulan, où vivent environ 50 000 Pakistanais.

Fuyant les bombardements de l’armée dans l’ouest du Pakistan, des milliers de Pachtounes sont venus en Afghanistan, où ils projettent de s’installer définitivement.

Seuls les cailloux émergent de son sol stérile, mais les autorités afghanes l’ont baptisé Gulan, le «camp des fleurs». Un camp sorti de terre il y a près d’un an près de la ville afghane de Khost, lorsque l’armée pakistanaise a commencé à bombarder la zone tribale et frontalière du Waziristan du Nord (considérée comme un bastion de l’insurrection talibane), dans la foulée d’un attentat spectaculaire contre l’aéroport de Karachi, le plus grand du Pakistan, en juin 2014. Tout juste sorti de l’adolescence, Najibullah raconte avec candeur : «Il y avait des talibans dans notre région. Les militaires pakistanais ont lancé une lourde opération contre eux, les bombardements étaient intenses, c’est pour ça qu’on a dû fuir.»

Talibans, un mot quasi tabou dans la bouche de ceux qui, contrairement à Najibullah, ne sont plus des enfants. «Je ne sais pas ce qui s’est passé…»«Je ne fais pas de politique…»«Pourquoi le gouvernement pakistanais a attaqué ma ville ? Aucune idée.» Les réponses se suivent et la mauvaise foi se ressemble. Certains réfugiés du camp des fleurs faisaient tout simplement partie de ces talibans dont on parle du bout des lèvres. D’autres préfèrent ne pas évoquer ces hommes, forcément proches puisque tous originaires des mêmes tribus qu’eux. Les derniers se taisent par crainte d’éventuelles représailles.

Construction contagieuse

Loin de son village waziri depuis onze mois, Maulana Ibrahim préfère insister sur la présence de «combattants étrangers», venus «d’Arabie Saoudite, de Tchétchénie» ou «de Chine». Ou s’étendre sur les bourdonnements des drones américains et la violence de l’armée pakistanaise envers la population locale. «Si les militaires étaient visés par une bombe, ils tuaient à l’aveuglette pour se venger. Des familles, des femmes, des enfants, n’importe qui», affirme-t-il l’air grave. Le (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Grèce : Tsipras annonce un référendum pour le dimanche 5 juillet
Au Koweït, 27 morts et 222 blessés dans un attentat anti-chiite dans une mosquée
Réplique
Isère, Tunisie, Koweït : jihad nauseam
Charleston : Obama chante l'hymne chrétien «Amazing grace»