Les Guinéens ont voté dans le calme lors d'un scrutin test

Une électrice dépose son bulletin de vote à l'isoloir d'une école lors du premier tour de l'élection présidentielle à Conakry le 18 octobre 2020. 
Une électrice dépose son bulletin de vote à l'isoloir d'une école lors du premier tour de l'élection présidentielle à Conakry le 18 octobre 2020.

De grandes allées vides et obscures. Habituellement saturée par le trafic, Conakry, fine bande de terre s'étirant dans l'Océan Atlantique, est déserte. Et c'est le cas également de certains bureaux de vote à 7h, heure supposée d'ouverture. Dans une annexe du ministère des Mines de Corinthie, quartier de la commune centrale de Kaloum, on ne voit ni électeurs... ni matériel. « Y'a rien », glisse un représentant de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui guette la livraison d'urne, de bulletins et d'isoloir.

Dans le bureau de vote voisin, la salle est en cours de nettoyage, tandis qu'une averse s'abat sur une poignée de citoyens. Parmi eux, Ibrahima, 30 ans, délégué du Mouvement national pour le développement (MND), un des douze partis retenus pour s'affronter à la présidentielle. « Je suis venu surveiller le scrutin. Notre rôle de délégué, c'est de s'assurer qu'il n'y ait pas de fraude. Car des gens peuvent venir embrouiller le processus », dit-il. En principe, chacun des douze partis doit envoyer un délégué dans chaque bureau de vote.

A 7h30, tout semble prêt à la clinique Mère-enfant Bernard Kouchner (édifiée par l'ex ministre des Affaires étrangères, ami de lycée du président sortant Alpha Condé, NDLR.), dont une des allées est transformée en bureau de vote. Reste à trouver où placer l'isoloir en polystyrène tout juste assemblé. En face, au lycée du 28 septembre, le responsable Konate ouvre le bal. « Lavez vos mains d'abord. Et rappelez [...] Lire la suite