Guinée : la Cédéao décide de « sanctions progressives » contre la junte
« L'heure des coups d'État est révolue », estime avec force le patron de l'instance. En Guinée, la junte refuse toujours de rendre le pouvoir aux civils.
Les dirigeants des États ouest-africains réunis en sommet extraordinaire jeudi 22 septembre à New York ont décidé de prendre des « sanctions progressives » contre la junte militaire en Guinée face à l'inflexibilité des militaires pour une date de retour des civils au pouvoir.
« Nous avons décidé de prendre des sanctions contre la Guinée », a déclaré à l'Agence France-Presse le président de la commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) Omar Aliou Touray, après un sommet à huis clos à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Selon un document résumant cette réunion de chefs d'État, consulté par l'AFP, « il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne ».
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« Très rapidement, le président en exercice de la Cédéao et le président de la commission de la Cédéao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », selon ce texte confirmé par plusieurs participants. Les leaders de la Cédéao se sont réunis plusieurs heures jeudi soir à New York dans un climat envenimé entre certains de ses membres. La rencontre avait été précédée par les invectives de la junte guinéenne contre le président en exercice de l'organisation.
Tous les dirigeants ouest-africains réunis à New York - à l'exception du Mali, de la Guinée et du Burkina dirigés par des juntes e [...] Lire la suite
VIDÉO - Les situations en Guinée et au Mali au menu du sommet de la Cédéao