Le Guinée équatoriale et la Russie mettent en scène leur rapprochement
Alors que la grand-messe diplomatique annuelle continue à l'Assemblée générale des Nations unies, à New York, le président russe Vladimir Poutine suit son propre agenda à Moscou. Et il a gardé en fin de semaine un créneau pour le plus ancien des chefs d'État africains, puisqu'il a reçu jeudi 26 septembre l'Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema, 82 ans, dont les 45 derniers au pouvoir à Malabo. Les deux pays mettent en scène leur rapprochement depuis plusieurs mois, à tel point que la Guinée-équatoriale souhaiterait organiser le sommet Russie-Afrique de 2026.
La Guinée équatoriale a « l'expérience nécessaire » pour accueillir le sommet Russie-Afrique de 2026, a déclaré Teodoro Obiang Nguema devant la Douma, l'Assemblée russe.
Le président équato-guinéen a ensuite été reçu par Vladimir Poutine pour évoquer les « perspectives de développement ultérieur » de la relation bilatérale, principalement dans le domaine des hydrocarbures... Il était d'ailleurs formellement invité dans le cadre de la Semaine russe de l'énergie.
Le ministre en charge du secteur, Domingo Mba Esono, a précisé aux médias d'État russes qu'il espérait faire revenir Gazprom, qui avait renoncé à exploiter deux permis au début des années 2010, et attiré Lukoil, le géant pétrolier, au moment où la major américaine Exxon Mobil est en train de quitter le pays après 30 ans de présence.
Teodoro Obiang Nguema et Vladimir Poutine ont également évoqué un renforcement du partenariat sécuritaire, le premier se félicitant du travail des « instructeurs » russes auprès de son armée.
Par ailleurs, le président équato-guinéen souhaite voir une banque russe s'installer dans son pays, et Moscou soutenir son adhésion au groupe des BRICS.