Guillaume Meurice convoqué par la police judiciaire après son sketch sur France Inter
L’audition de l’humoriste a eu lieu dans le cadre d’une enquête pour « provocation à la haine et injure publique aggravée » après une plaisanterie sur Benjamin Netanyahou qui lui a valu des accusations d’antisémitisme.
JUSTICE - Un message qui en dit long sur l’amertume du comédien. Sur les réseaux sociaux, Guillaume Meurice a publié ce mardi 21 novembre une photo de sa convocation de la police judiciaire parisienne, accompagné de la légende suivante : « C’est l’histoire d’un mec… qui fait des blagues en 2023 ».
C’est l’histoire d’un mec… qui fait des blagues en 2023. 👮🏻♂️😐🤡 pic.twitter.com/4NOl2IxP8E
— Guillaume Meurice (@GMeurice) November 21, 2023
L’humoriste de France Inter, qui a créé la polémique avec sa chronique sur Benjamin Netanyahou, a été entendu ce mardi matin par la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP), a indiqué le parquet de Nanterre à l’AFP.
Une plainte déposée par l’Organisation juive européenne
« L’audition libre qui a eu lieu aujourd’hui (mardi) s’inscrit dans le cadre d’une enquête ouverte (...) pour provocation à la haine et injure publique aggravée, suite à un dépôt de plainte de l’OJE (Organisation juive européenne) en date du 6 novembre » , a détaillé le ministère public. L’association avait annoncé sur X, anciennement Twitter, avoir porté plainte ce mardi matin.
Suite à la plainte déposée par l’@Association_OJE contre Guillaume Meurice après sa chronique qualifiant Netanyahou de « nazi sans prépuce », le Procureur de la République de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire pour injure publique et provocation à la haine raciale. pic.twitter.com/6JZgfXR6CX
— OJE (@Association_OJE) November 9, 2023
« En ces temps particulièrement troublés pour l’ensemble de la communauté nationale, nous considérons que les propos tenus par Guillaume Meurice, sous couvert d’humour, incitent à la haine et banalisent l’antisémitisme », a précisé au Figaro Muriel Ouaknine-Melki, avocat pénaliste et présidente de l’OJE. « Dieudonné a commencé comme ça. Il serait dommage qu’il prenne le relais » « a-t-elle ajouté.
Dans l’émission Le Grand Dimanche soir le 29 octobre,Guillaume Meurice avait suggéré pour Halloween un « déguisement » de Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, « sorte de nazi mais sans prépuce ». Se défendant, il avait plaidé son droit à « l’outrance ».
Son employeur l’a sanctionné d’un « avertissement », mais la PDG de Radio France Sibyle Veil a affirmé dans une interview à La Tribune Dimanche ne pas avoir souhaité le licencier, pour « ne pas envoyer un signal que certains se seraient empressés d’instrumentaliser ». L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a été saisie fin octobre.
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