« Il faut pouvoir tirer un trait sur les figures du passé »
Il a le sourire avenant, la poignée de main facile et l'envie de convaincre. Le président des Jeunes Républicains, Guilhem Carayon, élu en 2021, est candidat dans la 3e circonscription du Tarn, sur les terres de son père, lui-même député jusqu'en 2012. Une chronique familiale en même temps qu'un ballon d'essai pour cette jeune pousse de la politique – 23 ans – qui envisage de se hisser jusqu'au second tour. Et pourquoi pas coiffer au poteau son adversaire, le sortant étiqueté Renaissance, Jean Terlier ? L'occasion de clarifier une offre de droite, en espérant sauver la face et peut-être ce qu'il reste de sa famille politique.
Le Point : Quel regard portez-vous sur la récente polémique autour du Stade de France ? Mis en cause, Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a dû monter au créneau. Simple scandale ou début d'une affaire d'État ?
Guilhem Carayon : C'est un vrai scandale, oui. D'abord, parce que la réaction de Gérald Darmanin relève du mensonge délibéré, d'un déni de la réalité assez délirant alors même que les services avaient alerté sur la présence possible de bande de voyous. Rien n'a été anticipé, rien n'a été fait pour assurer la sécurité des spectateurs. C'est le symptôme d'une impuissance à faire respecter l'ordre public et d'un manque criant de courage qui consiste à chercher toujours des boucs émissaires, en l'occurrence les Anglais. Quitte à humilier la France aux yeux du monde entier. J'ai l'impression que pour Gérald Darmanin, il vaut m [...] Lire la suite