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Guerre en Ukraine : Zelensky reconnaît que la situation « se complique » sur le terrain

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky  lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen et le président de la Commission européenne au cours d’un sommet UE-Ukraine à Kiev, le 3 février 2023.
SERGEI SUPINSKY / AFP Le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen et le président de la Commission européenne au cours d’un sommet UE-Ukraine à Kiev, le 3 février 2023.

UKRAINE - « L’occupant mobilise de plus en plus ses forces ». La situation « se complique » sur le terrain face aux troupes russes en Ukraine, qui est à nouveau la cible d’intenses bombardements, a reconnu ce samedi 4 février le président Volodymyr Zelensky.

« Au cours des 346 jours de cette guerre, j’ai souvent dit que la situation sur le front était difficile. Et que la situation se compliquait », a-t-il déclaré dans son message quotidien.  « Maintenant, on est à nouveau à un tel moment (...) C’est très difficile désormais à Bakhmout, Vougledar, Lyman (dans l’est, ndlr) et dans d’autres régions », a ajouté le chef de l’Etat ukrainien.

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Des obus visent des infrastructures essentielles

« L’ennemi se regroupe dans certaines zones. Il concentre ses principaux efforts sur la conduite d’opérations offensives dans les directions de Koupiansk, Lyman, Bakhmout, Avdiïvka et Novopavlivka », avait peu auparavant averti le ministère ukrainien de la Défense.

Dans la région de Donetsk, des tirs d’artillerie « massifs » ont visé samedi matin Avdiïvka, sur la ligne de front orientale, après que Kramatorsk, une autre cité très convoitée par les Russes, a été touchée dans la nuit par des roquettes, ont signalé les autorités ukrainiennes.

Ces dernières 24 heures, dans la seule province méridionale de Zaporijjia, des obus se sont abattus sur des « infrastructures civiles » situées sur les territoires de 26 localités, selon les mêmes sources. Les frappes ont également continué sur Kherson, une grande ville du sud prise puis abandonnée par les Russes.

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Pression accrue sur Bakhmout

Les gardes-frontières ukrainiens ont de leur côté assuré samedi avoir repoussé un « assaut des envahisseurs » et les avoir chassés de la banlieue de Bakhmout après qu’une reconnaissance aérienne eut révélé que « l’ennemi se préparait à attaquer » cette cité à l’épicentre des combats en Ukraine. Ils ont tiré au mortier « sur le lieu de concentration des occupants », puis les ont « forcés à battre en retraite », peut-on lire dans leur communiqué.

« Cette semaine, les forces d’occupation russes ont déployé tous leurs efforts pour percer notre défense et encercler Bakhmout et ont lancé une puissante offensive dans le secteur de Lyman. Mais grâce à la résilience de nos soldats, ils ont échoué », a résumé samedi la vice-ministre de la Défense Hanna Maliar.

De son côté, la cité portuaire d’Odessa souffrait samedi d’importantes coupures de courant à la suite d’un incident technique dans une centrale électrique, qui a constamment été victime de bombardements russes ces derniers temps. « Le district et la ville d’Odessa ont été presque complètement été privés de courant. Près de 500 000 personnes n’ont pas d’électricité », a souligné Maksym Martchenko, le chef de l’administration régionale.

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« Toutes les infrastructures essentielles ont été alimentées (en courant). Ainsi, la ville aura de l’eau et de la chaleur. Environ un tiers des consommateurs ont l’électricité », a par la suite dit le ministre de l’Energie Guerman Galouchtchenko.

Premier Leopard 2 canadien

Dans ce contexte, Zelensky s’est félicité d’un nouvel échange de prisonniers samedi, permettant à Kiev de récupérer 116 militaires, dont deux officiers. Au total, depuis le 24 février, date du début de l’invasion russe, 1 762 Ukrainiens retenus en captivité par les Russes ont ainsi été remis en liberté, a-t-il relevé.

Kiev, qui redoute une nouvelle attaque russe d’envergure, attend impatiemment la livraison des armes promises par les Occidentaux. Samedi, le Canada a expédié le premier des chars Leopard 2 qu’il s’est engagé à fournir à l’Ukraine.

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Les armes occidentales ne seront pas utilisées pour des attaques sur le territoire russe, a de son côté assuré le chancelier allemand Olaf Scholz dans une interview à l’hebdomadaire Bild am Sonntag. Il y a « consensus » sur ce point avec Zelensky, a-t-il dit.

Les alliés de Kiev ont franchi de nouveaux paliers dans le soutien militaire à l’Ukraine en s’engageant à fournir notamment des chars lourds et des roquettes de plus longue portée.

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