Guerre en Ukraine: Zelensky explique le remaniement ministériel par le besoin d’une "nouvelle énergie"
L'Ukraine a "besoin d'une nouvelle énergie" après deux ans et demi de guerre avec la Russie, a déclaré ce mercredi 4 septembre le président Volodymyr Zelensky pour expliquer un grand remaniement ministériel en cours, qui inclut notamment le chef de la diplomatie.
Ce remaniement ministériel est le plus large en Ukraine depuis le début de l'invasion russe en février 2022.
Le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba, cinq autres ministres et vice-Premiers ministres ainsi que le chef du Fonds des biens d'État chargé des privatisations ont présenté leur démission au Parlement.
Un vote du Parlement cette semaine
Andriï Sybiga, le premier adjoint de Dmytro Kouleba, a été choisi pour le remplacer, a fait savoir mercredi David Arakhamia, le chef de file des parlementaires du parti présidentiel.
Moins connu et moins médiatique que le ministre sortant, Andrïï Sybiga, 49 ans, est considéré comme un poids lourd de la diplomatie ukrainienne. Il a notamment occupé le poste d'ambassadeur en Turquie de 2016 à 2021. Cette décision a été prise à l'issue d'une réunion d'élus avec le président Volodymyr Zelensky pour remplacer les ministres sur le départ, a ajouté David Arakhamia. Les candidats choisis devront ensuite être officiellement proposés et recevoir l'approbation du parlement ukrainien.
Les départs de quatre ministres ont été validés par les députés ce mercredi. La démission d'une vice-Première ministre et celle du chef du Fonds des biens d'État n'ont pas pu réunir suffisamment de voix et le vote sur Dmytro Kouleba a été reporté à jeudi, selon une source parlementaire.
Dmytro Kouleba est l'une des personnalités ukrainiennes les plus en vue depuis le début de la guerre avec la Russie. Il n'a eu de cesse de réclamer un plus grand soutien occidental à l'Ukraine et d'essayer de convaincre des pays courtisés par Moscou, en Afrique et en Asie en particulier, de soutenir Kiev.
Le président Zelensky a par ailleurs limogé un chef-adjoint de son administration, Rostyslav Chourma, accusé d'abuser de son poste pour assurer des avantages économiques à sa famille via une structure anticorruption gouvernementale.