Guerre en Ukraine : Zelensky appelle les Russes à « protester » contre Poutine

Le président Volodymyr Zelensky et l’Ukraine accusent la Russie de mener des frappes contre la centrale nucléaire de Pivdennonooukraïnsk, faisant craindre un incident (photo d’illustration prise le 18 août dernier).
Yan Dobronosov / Global Images Ukraine via Getty Le président Volodymyr Zelensky et l’Ukraine accusent la Russie de mener des frappes contre la centrale nucléaire de Pivdennonooukraïnsk, faisant craindre un incident (photo d’illustration prise le 18 août dernier).

Yan Dobronosov / Global Images Ukraine via Getty

Le président ukrainien a exhorté ce vendredi 23 septembres les Russes à se dresser contre la mobilisation partielle annoncée par Vladimir Poutine.

UKRAINE - « 55 000 soldats russes ont été tués dans cette guerre en six mois (...) Vous en voulez davantage ? Non ? Alors protestez ! Luttez ! Fuyez ! », a lancé Volodymyr Zelensky, en russe, ce jeudi 22 septembre, dans son message vidéo quotidien. Le président ukrainien, s’exprimait juste avant l’ouverture des référendums organisés en toute illégalité, a exhorté les Russes à s’opposer contre la mobilisation annoncée par le Kremlin ou  à « se rendre » aux forces de Kiev.

Dans un discours prononcé ce mercredi 21 septembre à la télévision russe, le maître du Kremlin a notamment annoncé la mobilisation immédiate de 300 000 réservistes et fustigé la volonté de « destruction » de la Russie de la part de l’Occident.

Selon Volodymyr Zelensky, les autorités russes s’apprêtent à mobiliser « jusqu’à un million d’hommes ». « Vous êtes déjà complices de tous les crimes (de l’armée russe), des meurtres et de tortures dont les Ukrainiens sont victimes. Parce que vous vous êtes tus. Parce que vous vous taisez toujours », a-t-il encore accusé.

Moscou doit rendre des comptes

En Russie, l’annonce de la mobilisation a provoqué un afflux de Russes souhaitant quitter le pays, sans qu’aucun chiffre ne soit disponible. Une personne, passée en Mongolie, a ainsi raconté à l’AFP sous couvert d’anonymat avoir dû attendre « pendant douze heures » pour passer la frontière en voiture.

Sous le feu des critiques internationales, la Russie s’est aussi retrouvée au banc des accusés au Conseil de sécurité, sommée de rendre des comptes pour son invasion de l’Ukraine, son annonce de mobilisation partielle et ses menaces de recours à l’arme nucléaire.

Sur le front diplomatique, c’est le secrétaire d’État américain Antony Blinken qui a mené la charge au Conseil de sécurité, refusant de rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov. « On ne peut pas laisser le président Poutine s’en tirer comme ça », a-t-il déclaré, lors de cette réunion convoquée par la présidence française. « Que le président Poutine ait choisi cette semaine, alors que la plupart des dirigeants de ce monde se réunissent à l’ONU, pour mettre de l’huile sur le feu qu’il a allumé démontre son mépris total pour la Charte des Nations unies », a-t-il dit.

Les référendums d’annexion ont commencé

Ces déclarations n’ont en rien déstabilisé le président russe. Des « référendums » d’annexion par la Russie ont débuté ce vendredi 23 septembre dans des régions d’Ukraine contrôlées entièrement ou en partie par Moscou, ont rapporté les agences de presse russes. Ces scrutins sont qualifiés de « simulacres » par Kiev et les Occidentaux.

Ces votes, qui ont débuté à 05 h 00 GMT (7 heures en France), doivent se tenir jusqu’au mardi 27 septembre dans les régions séparatistes prorusses de Donetsk et Lougansk (est), et dans des zones sous occupation russe dans les régions de Kherson et Zaporijjia (sud), en pleine offensive militaire de Moscou contre l’Ukraine. L’objectif de Poutine est clair : conquérir ces territoires tout en invoquant le « droit à l’autodétermination » de leurs habitants.

L’ex-président russe et numéro deux du Conseil de sécurité du pays, Dmitri Medvedev, a d’ailleurs affirmé sur Telegram que les régions séparatistes du Donbass, ainsi que Kherson et Zaporijjia, « intégreront la Russie ».

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