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La guerre en Ukraine vue par Poutine comme un combat pour la survie de la Russie

Russian President Vladimir Putin addresses the plenary session of the Valdai Discussion Club forum in the Moscow region on October 27, 2022. (Photo by Pavel Byrkin / SPUTNIK / AFP)
PAVEL BYRKIN / AFP Russian President Vladimir Putin addresses the plenary session of the Valdai Discussion Club forum in the Moscow region on October 27, 2022. (Photo by Pavel Byrkin / SPUTNIK / AFP)

GUERRE EN UKRAINE - La Russie envahie depuis plus de huit mois l’Ukraine ? Certainement pas... Pour le président russe Vladimir Poutine, qui s’est exprimé jeudi 27 octobre devant le forum de discussion de Valdaï – un rendez-vous annuel qui réfléchit à la place de la Russie dans le monde – son pays ne fait que défendre son intégrité face aux puissances occidentales.

« La Russie ne défie pas l’Occident, la Russie défend juste son droit à exister », a-t-il affirmé, accusant Américains et Occidentaux de vouloir « détruire, effacer (la Russie) de la carte », dans un nouveau réquisitoire contre l’Europe et les États-Unis.

« L’Occident est aveuglé par une sensation de supériorité »

Selon Vladimir Poutine, « l’Occident a fait beaucoup de choses pour aggraver la situation mondiale : provoquer la guerre en Ukraine, la déstabilisation autour de Taïwan » ou encore « provoquer une crise humanitaire ». Des fautes qu’il ne juge certes pas « volontaires » mais systémiques des sociétés occidentales, qui empêchent d’après lui les autres pays du monde, en particulier les pays en développement, d’asseoir leur souveraineté.

« L’Occident est aveuglé par une sensation de supériorité qui dure. Les Occidentaux pensent que tous les autres doivent encore attendre avant d’arriver à leur niveau, mais en 50 ans, rien n’a changé », a-t-il martelé devant les participants au forum international. « Cet aveuglement raciste et néocolonial existe toujours et s’est aggravé », a encore considéré l’autocrate.

La décennie « la plus dangereuse » depuis 1945

Sans reconnaître une once de responsabilité dans les tensions qui agitent l’Europe et le monde, Vladimir Poutine a finalement estimé que nos sociétés entraient actuellement dans leur décennie « la plus dangereuse » depuis la Seconde Guerre mondiale.

« Nous sommes à un moment historique. Nous sommes sans doute face à la décennie la plus dangereuse, la plus importante, la plus imprévisible » depuis 1945, a estimé le dirigeant russe, jugeant que la planète est en « situation révolutionnaire », car l’Occident cherche « désespérément » à imposer sa domination.

Une déclaration lâchée l’air de rien, qui ne peut toutefois qu’inquiéter à l’heure où le président russe – qui assistait encore la veille à l’entraînement des forces nucléaires russes – agite de plus en plus sérieusement la menace atomique, quitte à prétexter que l’Ukraine se prépare à utiliser des matériaux radioactifs en préparant une bombe sale pour se défendre. Il a d’ailleurs exigé que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se rende « au plus vite » en Ukraine pour enquêter.

En réponse, le président américain Joe Biden a fait savoir qu’il n’avait aucune intention de rencontrer son homologue russe lors du sommet du G20 qui aura lieu en novembre en Indonésie.

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