Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky veut « déplacer la guerre » en Russie avec l’incursion menée par son armée
INTERNATIONAL - Changement de paradigme. Les troupes ukrainiennes ont lancé une incursion dans la région de Koursk, en Russie, depuis le 6 août. Discret depuis les premières heures de cette opération, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est finalement revenu sur les objectifs de cette stratégie qui semble mettre à mal les défenses russes.
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Le chef d’État ukrainien a expliqué ce samedi 10 août que cette opération « prouve » que l’Ukraine « peut rendre justice et fournir la pression nécessaire : la pression sur l’agresseur ».
Durant son allocution quotidienne, Volodymyr Zelensky a également dit vouloir « déplacer la guerre » en Russie, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. « Aujourd’hui, à plusieurs reprises, le commandant Syrsky (chef des forces armées de l’Ukraine) a fait des rapports sur le front, nos actions et sur le déplacement de la guerre sur le territoire de l’agresseur », a-t-il expliqué au sujet de cette action militaire sans réel équivalent depuis le début de la guerre.
Plus tôt dans la semaine, le président de l’Ukraine avait subtilement vanté les premiers succès de ses troupes. Il avait affirmé que la Russie devait maintenant « ressentir » les conséquences de la guerre qu’elle mène depuis février 2022.
Les États-Unis, principal allié de l’Ukraine dans ce conflit, ont de leur côté assuré qu’ils n’avaient pas été informés des plans de Kiev avant qu’ils ne débutent. Par ailleurs, l’agence russe de l’énergie atomique Rosatom a mis en garde le voisin ukrainien que « les actions de l’armée » de Kiev faisaient peser « une menace directe » sur la centrale nucléaire située dans la région de Koursk.
Opération antiterroriste
Depuis mardi, la Russie semble prise au dépourvu par les opérations ukrainiennes, qui ne se limitent pas à cette incursion dans la région de Koursk. En effet, Kiev a procédé à plusieurs frappes de drones ces derniers jours sur des régions frontalières russes.
En réponse, la Russie a informé ce samedi qu’une « opération antiterroriste » dans trois régions frontalières avec l’Ukraine avait été lancée. Des opérations qui concernent « les régions de Belgorod, Briansk et Koursk », selon le comité national antiterroriste russe. Le but étant « d’assurer la sécurité des citoyens et supprimer la menace d’actes terroristes perpétrés par les groupes de sabotage de l’ennemi ».
Car si la Russie s’est empressée de déployer des troupes et des équipements supplémentaires, notamment des chars, des lance-roquettes et des unités d’aviation, pour tenter d’enrayer l’offensive ukrainienne, des analystes indépendants estiment que l’armée ukrainienne a avancé de plusieurs kilomètres depuis mardi.
Selon Moscou, il s’agit d’une « tentative sans précédent de déstabilisation de la situation dans un certain nombre de régions ». La Russie affirme au passage que les forces ukrainiennes ont blessé des civils et détruit des immeubles résidentiels.
Raison pour laquelle le comité antiterroriste a été saisi. Ce qui permet aux autorités russes de limiter les déplacements, de saisir les véhicules, de contrôler et surveiller les appels téléphoniques, de déclarer certaines zones comme interdites ou de mettre en place des points de contrôle et mieux sécuriser certaines infrastructures stratégiques.
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