Après la mort de deux personnes en Pologne à la frontière avec l’Ukraine, la responsabilité des faits n’est pas établie.

UKRAINE - Il lui a fallu deux jours pour adopter une posture plus prudente. Ce jeudi 17 novembre, Volodymyr Zelensky a dit ne pas savoir ce qu’il s’est passé exactement mardi en Pologne où un missile a tué deux personnes près de la frontière ukrainienne.

« Nous ne savons pas avec certitude. Le monde ne le sait pas », a dit le président ukrainien dans un communiqué. « Il est impossible d’affirmer quelque chose de précis aujourd’hui », a-t-il dit encore alors qu’on le questionnait sur le drame au cours d’un forum économique. « Ce n’est qu’après l’enquête qu’il sera possible de tirer des conclusions », a ajouté le Président, précisant que des experts ukrainiens se rendraient en Pologne pour tenter d’élucider le mytère.

Cela contraste avec ses premières déclarations. Dès mardi soir, il affirmait que des missiles russes avaient attaqué la Pologne. Mercredi encore, Volodymyr Zelensky disait que ce n’était pas un missile ukrainien. « Je n’ai aucun doute que ce missile n’était pas à nous », avait-il déclaré. Il continuait alors de cibler la Russie alors que plusieurs dirigeants internationaux -les présidents polonais et américain notamment- contestaient cette version.

Pour Joe Biden ou pour le secrétaire général de l’Otan, l’hypothèse la plus crédible reste à ce stade un missile ukrainien de défense antiaérienne. Même si ces reponsables qui soutiennent Kiev imputent « la responsabilité ultime » à la Russie de Poutine qui « fait pleuvoir des missiles sur l’Ukraine », leurs déclarations sur l’origine du missile avait mis Volodymyr Zelensky sous pression. L’obligeant à adoucir sa position dans l’attente des résultats de l’enquête.

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