Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky poursuit sa tournée des régions reprises aux forces russes

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a poursuivi sa tournée dans les régions qui ont subi l'invasion russe en se rendant mardi dans la région de Soumy.

C'est la première fois que le président ukrainien s'approche de la frontière avec la Russie depuis le début de l'invasion de son pays en février 2022. Cette visite intervient alors que les signes d'une possible contre-offensive ukrainienne se multiplient sur le terrain.

Au cours de sa visite, M. Zelensky a rencontré des fonctionnaires et des habitants de deux villes de la région frontalière avec la Russie, partiellement occupée par les forces russes depuis le début de la guerre. Les forces russes se sont retirées de la région au début du mois d'avril dernier.

Kyiv exige que la Russie se retire de "chaque mètre carré" de l'Ukraine

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a exigé mardi que Moscou se retire de "chaque mètre carré" de l'Ukraine, soulignant qu'il ne pouvait y avoir de paix avec la Russie "à n'importe quel prix".

"Je veux être très clair, la Russie doit se retirer de chaque mètre carré de territoire ukrainien. Il ne peut y avoir de malentendu sur ce que signifie le mot retrait", a affirmé M. Kouleba, qui s'adressait virtuellement à un forum de discussion sur "la paix en Ukraine" sous les auspices des Etats-Unis.

"Dans cette guerre, nous défendons le monde démocratique dans son ensemble", a-t-il ajouté. "Aucun autre pays ne veut plus la paix que l'Ukraine. Mais la paix à n'importe quel prix est une illusion".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky devait participer à ce forum organisé en marge du Sommet pour la démocratie mais s'est excusé et a été remplacé par son ministre des Affaires étrangères.

La Chine a récemment présenté des propositions pour mettre fin à la guerre en Ukraine, fraîchement accueillies par les Occidentaux, qui insistent sur la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

Piège cynique

L'hôte de la réunion virtuelle, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, a lui mis en garde contre le "piège cynique" posé par certaines initiatives de paix qu'il n'a pas nommées.

"Je pense (...) qu'il faut se méfier de ce qui pourrait apparaître en surface comme un apaisement mais peut s'avérer en fait être un piège cynique", a-t-il dit, en mentionnant par exemple à un cessez-le-feu éventuel qui ne ferait que "geler le conflit" et permettre à la Russie "de consolider ses gains et de se regrouper".