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Guerre en Ukraine: Vladimir Poutine estime que "se priver du pétrole russe est un suicide politique"

Vladimir Poutine le 16 mai 2022 à Moscou  - BFMTV
Vladimir Poutine le 16 mai 2022 à Moscou - BFMTV

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Vladimir Poutine contre-attaque et menace. Ce mardi, en marge d'une réunion dédiée au secteur pétrolier, le président russe a critiqué les sanctions occidentales à l'égard de la Russie, notamment concernant un futur possible embargo européen sur le pétrole russe.

"Les sanctions occidentales sont à l'origine de la hausse du pétrole. Se priver du pétrole russe est un suicide politique. Commettre un tel autodafé, un tel suicide économique, c'est évidemment leur problème", a-t-il dit.

"Nouvelles conditions"

D'un point de vue russe, Vladimir Poutine a également assuré qu'en raison des sanctions occidentales, il serait désormais impossible de "refaire des affaires comme avant" et qu'il fallait donc revoir leur manière de commercer.

"Dans les nouvelles conditions, il est important non seulement d'extraire le pétrole, mais aussi de construire toute la chaîne jusqu'au consommateur final", a développé le président.

Il a également assuré que l'État ferait "tout pour changer le business model des entreprises", "améliorer la logistique", ou encore "permettre les règlements en monnaie nationale", autant de domaines où les sanctions occidentales ont fragilisé l'économie russe.

Multiples sanctions

Depuis le début de l'offensive russe en Ukraine le 24 février, les 27 États de l'UE s'efforcent de réduire leur dépendance aux hydrocarbures russes, mais ils n'ont pas réussi pour l'instant à s'entendre concernant un arrêt progressif des achats de pétrole russe.

La Hongrie bloque actuellement un projet d'embargo pétrolier contre la Russie, Budapest ayant calculé qu'un arrêt des achats de pétrole russe lui coûterait entre 15 et 18 milliards.

Depuis l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir en Russie au tournant des années 2000, les autorités promettent des changements pour permettre au pays de se défaire de sa très forte dépendance aux exportations d'hydrocarbures et de développer d'autres secteurs économiques. Des promesses qui ont jusqu'à présent fait figure de voeux pieux.

Article original publié sur BFMTV.com