Guerre en Ukraine: la Russie veut punir de prison les "informations mensongères" sur l'armée

La Douma, chambre basse du Parlement russe, photographiée le jeudi 3 mars 2022 - AFP
La Douma, chambre basse du Parlement russe, photographiée le jeudi 3 mars 2022 - AFP

Les députés russes ont adopté ce vendredi un texte qui prévoit de lourdes peines de prison et des amendes pour toute personne publiant des "informations mensongères" sur l'armée, en pleine invasion de l'Ukraine par les forces de Moscou.

Cet amendement, adopté en troisième lecture par la chambre basse du Parlement (Douma), prévoit diverses peines pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison si des "informations mensongères" entraînent des "conséquences sérieuses" pour les forces armées.

Un amendement séparé, lui aussi adopté vendredi, prévoit par ailleurs des sanctions pour les "appels à imposer des sanctions à la Russie", pays confronté à de dures mesures de rétorsion occidentales pour son invasion de l'Ukraine. Ces textes s'appliquent à la population en générale, et non aux seuls professionnels de l'information.

Le contrôle de l'information renforcé

Ces textes visent à renforcer l'arsenal répressif des autorités qui renforcent leur contrôle de l'information en pleine offensive sur l'Ukraine.

Vendredi, le régulateur des médias a ainsi annoncé avoir restreint l'accès à quatre médias indépendants, dont l'édition russophone de la BBC, à la demande du parquet.

Concernant l'invasion de l'Ukraine, les autorités russes ont interdit aux médias d'utiliser des informations autres que les déclarations officielles sur ce sujet. Elles ont aussi banni l'utilisation de mots comme "guerre" et "invasion".

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Le Kremlin et les médias grand public, qui sont pour la plupart sous contrôle, présentent l'invasion de l'Ukraine comme une "opération spéciale" d'ampleur limitée visant à "protéger" les populations russophones d'Ukraine d'un "génocide".

L'offensive russe en Ukraine, qui a fait de nombreux civils tués, a suscité un tollé international et une pluie de sanctions occidentales contre Moscou.

Article original publié sur BFMTV.com