Ukraine : Moscou accuse Biden de "jeter de l’huile sur le feu" après l’accord sur les missiles longue portée

Selon le porte-parole du Kremlin, cette autorisation conduirait à "une situation fondamentalement nouvelle en termes d'implication des Etats-Unis dans ce conflit."

Une réaction attendue. L'autorisation donnée à Kiev par Joe Biden pour utiliser des missiles américains à longue portée sur le territoire russe, est de nature à "jeter de l'huile sur le feu" dans le conflit en Ukraine, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Si elle devait être officiellement confirmée par Washington, cette autorisation conduirait à "une situation fondamentalement nouvelle en termes d'implication des Etats-Unis dans ce conflit", a encore mis en garde le porte-parole.

Selon Dmitri Peskov, citant Vladimir Poutine, des frappes en territoire russe ne seraient "pas réalisées par l'Ukraine, mais par les pays qui en donnent l'autorisation".

"Les coordonnées des cibles ne sont pas fournies par les militaires ukrainiens, mais par des spécialistes de ces pays occidentaux. Cela change radicalement la nature de leur implication", a-t-il répété.

"Il est évident que l'administration sortante à Washington a l'intention de prendre des mesures pour continuer à jeter de l'huile sur le feu et à provoquer une nouvelle montée des tensions", a encore martelé le porte-parole.

Dimanche 17 novembre, les États-Unis ont autorisé l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par Washington.

La décision a été annoncée par les médias américains et confirmée à l'AFP par un responsable américain, après un nouveau week-end de frappes russes massives et meurtrières sur l'Ukraine.

Il s'agit des missiles sol-sol balistiques longue portée MGM-140 ATACMS (Army TActical Missile System) capable de toucher une cible distante jusqu'à 300 kilomètres.

Lunsi encore, Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réaffirmé que l'utilisation de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait "une option".

Article original publié sur BFMTV.com