Guerre en Ukraine : quels impacts pour la France si la Russie décidait de couper le robinet du gaz ?
Pas un kopeck pour Vladimir Poutine. Le géant russe Gazprom a informé la Pologne et la Bulgarie qu’il cesserait de les livrer en gaz à compter de mercredi. L'annonce a été prise en réponse au refus des deux gouvernements de payer les factures en roubles, une exigence du Kremlin visant à sécuriser sa monnaie actuellement fragilisée par les sanctions dont la Russie fait l’objet. Le coup de massue est dur à encaisser pour la Bulgarie qui dépend à 75 % du gaz russe et pour la Pologne à 55 %. Aussi un moyen pour Vladimir Poutine d'adresser un avertissement à l’Union européenne qui refuse également de céder à cette demande. Si la Russie décidait un embargo total, quel serait l'impact en France ?
Si pénuries il y a, ce ne sera pas avant l’hiver
L’embargo russe sur le gaz ne se ressentirait pas immédiatement pour les entreprises et les ménages. La France à la capacité de stocker dans des réseaux-souterrains près d’un quart de sa consommation annuelle. Sollicité par le JDD, GRDF, le principal distributeur national de gaz, explique que le niveau de réserve, actuellement situé à 20 % de ses capacités, « permettra de passer le printemps et l’été sans problème ». Si pénuries il y a, elles ne se feront ressentir qu’à partir de l’hiver prochain.
Sur le plan de la dépendance, la France est beaucoup moins assujettie aux livraisons russes (17 % de ses importations) que la Bulgarie (75 %), la Slovaquie (85 %), la Finlande (97 %) ou la République tchèque (100 %) pour qui la coupure du robinet ...