Guerre en Ukraine: la pression russe reste forte dans l'est du pays, Zelensky galvanise ses troupes

Un blindé près de Svyatohirsk - Yasuyoshi Chiba
Un blindé près de Svyatohirsk - Yasuyoshi Chiba

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La pression russe reste forte dans l'est de l'Ukraine, de l'aveu même de Kiev, convaincu malgré tout d'être destiné à l'emporter après des revers russes sur le champ de bataille.

"La situation dans le Donbass reste très difficile. Les troupes russes tentent d'y obtenir au moins une victoire", a reconnu samedi le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a ajouté: "Petit à petit, nous forçons les occupants à quitter nos terres".

Le gouverneur de la région de Lougansk s'attend à des offensives

Les forces russes s'efforcent de progresser dans cette région stratégique de l'Est, contrôlée en partie par des séparatistes prorusses depuis 2014, et dont Moscou a fait son objectif principal depuis le retrait de ses troupes des environs de Kiev fin mars.

"On se prépare à de grandes offensives à Severodonetsk, et autour de l'axe Lyssytchansk-Bakhmout", a affirmé Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, décrivant une situation humanitaire de plus en plus critique. "La région de Lougansk est constamment sous un feu chaotique (...) il n'y a absolument ni gaz, ni eau ni éléctricité", a-t-il affirmé samedi soir.

Les Russes tentent notamment depuis trois semaines, sans succès, de franchir la rivière Severskyi Donets, au niveau du village de Bilogorivka, dans la région de Lougansk.

Dans ce village quasi désert, une équipe de l'AFP a vu les routes jonchées d'équipements militaires abandonnés. Il ne restait que trois coins couverts de suie d'une école bombardée il y a une semaine, une frappe que Kiev présente comme l'un des plus graves crimes commis par les forces russes depuis le début de leur invasion de l'Ukraine, avec 60 civils tués.

Pas de "prise significative"

Dans l'Est, les Russes ne parviennent pas à faire de "prise significative", a estimé un responsable américain de la Défense sous couvert d'anonymat. La situation semble aussi avoir basculé autour de Kharkiv, deuxième ville du pays. Les forces russes ont dû se retirer de plusieurs localités au nord-est de la ville, selon l'état-major ukrainien.

Mais selon l'Institut américain d'étude de la guerre, "l'Ukraine et ses partenaires occidentaux ne disposent probablement que d'une fenêtre d'opportunité réduite pour appuyer une contre-offensive dans les territoires occupés" par la Russie. Vladimir Poutine "entend probablement annexer le sud et l'est de l'Ukraine à la Fédération de Russie dans les prochains mois", selon cet institut.

Article original publié sur BFMTV.com