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Guerre en Ukraine : La nouvelle carte de la Russie selon l’œil de Moscou

Des soldats russes sur la place Rouge dans le centre de Moscou, alors que la place est scellée avant la cérémonie d’incorporation des nouveaux territoires ukrainiens rattachés à la Russie.
ALEXANDER NEMENOV / AFP Des soldats russes sur la place Rouge dans le centre de Moscou, alors que la place est scellée avant la cérémonie d’incorporation des nouveaux territoires ukrainiens rattachés à la Russie.

ALEXANDER NEMENOV / AFP

Des soldats russes sur la place Rouge dans le centre de Moscou, alors que la place est scellée avant la cérémonie d’incorporation des nouveaux territoires ukrainiens rattachés à la Russie.

GUERRE EN UKRAINE - Cartes sur table. Les processus d’annexion de plusieurs régions d’Ukraine ont été officiellement signés ce vendredi 30 septembre par Vladimir Poutine, qui avait prévu un grand et « volumineux » discours pour fêter cette entrée des oblasts (régions) de Kherson et Zaporijjia ainsi que le Donbass, composé des oblasts de Lougansk et Donetsk.

Pourtant, avant les festivités prévues à Moscou ce vendredi, le Kremlin a indiqué devoir encore « clarifier » si la Russie annexait la totalité des régions ukrainiennes de Kherson et de Zaporijjia ou uniquement les parties qu’elle occupe.

« En ce qui concerne (les frontières) des régions de Kherson et Zaporijjia, je dois clarifier », a expliqué aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, peu de temps avant la cérémonie à l’issue de laquelle Vladimir Poutine a signé devant les caméras l’annexion de ces quatre régions d’Ukraine.

En attendant cette « clarification » d’ores et déjà annoncée par Moscou, Le HuffPost vous propose de découvrir dans la carte interactive ci-dessous la nouvelle carte de la Russie, telle que l’imagine le Kremlin depuis ce vendredi. Une carte sur laquelle on retrouve notamment la Crimée, annexée et reconnue comme territoire de la Fédération de Russie depuis mars 2014.

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L’appropriation de ces quatre régions par Moscou, correspond à l’équivalent de 15 % du territoire total de l’Ukraine, comme le souligne le journal britannique The Guardian.

Par ailleurs, et grâce à ces annexions, Vladimir Poutine rempli l’un de ses objectifs lors de l’invasion de l’Ukraine le 24 février : le contrôle total de la mer d’Azov et de ses ports, offrant ainsi une mer intérieure à la Russie. Mais dans les faits, Moscou contrôlait déjà cette zone par l’intermédiaire du détroit de Kertch, depuis l’annexion de la Crimée en 2014.

Zaporijjia et Kherson pas entièrement sous occupation

Les deux régions de Donetsk et Lougansk seront, elles, annexées dans leur totalité, Moscou ayant reconnu la souveraineté de régimes séparatistes pro-russes fin février, juste avant l’assaut russe contre l’Ukraine.

À l’heure actuelle et selon le groupe de réflexion américain ISW (Institute for the Study of War), Moscou contrôle 72 % de la superficie de la région de Zaporijjia (soit l’équivalent de 19 569 km²) et 88 % de celle de Kherson (environ 25 045 km²) et sa capitale éponyme, toujours sous occupation russe, comme vous pouvez le voir en rose pâle sur la carte de l’AFP ci-dessous. À titre de comparaison, cette annexion de la région de Kherson (28 461 km²) correspondrait approximativement à une annexion de la région Normandie (29 907 km²), ou à celle de la Bretagne (27 208 km2) en France.

Carte de l’occupation russe dans les territoires ukrainiens annexés depuis ce vendredi 30 septembre 2022.
AFP Carte de l’occupation russe dans les territoires ukrainiens annexés depuis ce vendredi 30 septembre 2022.

AFP

Carte de l’occupation russe dans les territoires ukrainiens annexés depuis ce vendredi 30 septembre 2022.

Avec ces nouvelles frontières officialisées par le Kremlin, la dynamique militaire évolue également. En revendiquant de la sorte son emprise sur ces territoires, la Russie considère qu’une agression extérieure dans ces zones pourrait entraîner l’utilisation de la menace nucléaire, comme dans n’importe quel autre zone du territoire russe.

La Russie avait organisé à la hâte de prétendus référendums, à la suite d’une contre-offensive ukrainienne qui a forcé l’armée russe à céder des milliers de km2 de terrain. Reprenant la rhétorique employée en février pour justifier son offensive, Moscou avait assuré que « la population du Donbass a été soumise à une extermination systématique et cynique » par les forces de Kiev depuis le début de la guerre avec les séparatistes pro-russes en 2014.

Ces référendums ont cependant été qualifiés par Kiev et ses alliés occidentaux de « simulacres » et de scrutins « illégaux ». L’Ukraine comme le G7 ont d’ailleurs juré de ne « jamais » en reconnaître les résultats. Après la signature des traités d’annexions ce vendredi, les dirigeants de l’UE ont quant à eux « rejeté » et « condamné » ces annexions jugées « illégales », avant d’annoncer une réplique sous la forme de sanctions supplémentaires visant Moscou.

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