Guerre en Ukraine : Moscou ciblée, alertes aériennes en Ukraine… Des attaques records des deux côtés du front

La région de Moscou a été visée comme jamais par l’armée ukrainienne et ses drones, alors que le territoire ukrainien est sous la menace de bombardements massifs.

Une attaque aérienne russe d’ampleur menée ce lundi 11 novembre a provoqué de sérieux dégâts en Ukraine, en réponse à une incursion de drones ukrainiens au-dessus de Moscou.

INTERNATIONAL - La scène internationale s’agite après l’élection de Trump, mais sur le front, la guerre continue. Des nouvelles peu rassurantes parviennent ce lundi 11 novembre du front ukrainien, où Kiev est toujours opposé aux forces militaires russes sur son territoire.

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Si la conversation téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, toutefois démentie par le Kremlin, occupe une bonne partie de l’actualité liée à la guerre en Ukraine, les affrontements entre les deux pays ont pris une ampleur inédite avec une attaque de drones ukrainiens de grande envergure sur Moscou. À laquelle Moscou a répondu dans la nuit de dimanche à lundi par une attaque aérienne record, déclenchant des sirènes d’alerte dans presque toute l’Ukraine.

Dimanche matin, le ministère russe de la Défense a en effet affirmé avoir neutralisé 34 drones dans la région de Moscou, un nombre record dans le secteur de la capitale russe depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine en février 2022. Selon cette source, 36 autres drones ukrainiens ont été abattus dans deux régions limitrophes de Moscou et dans trois autres frontalières de l’Ukraine.

Preuve de l’ampleur de l’opération, trois aéroports de la capitale russe ont été temporairement fermés et des vols ont été détournés, comme le rapporte The Guardian. L’État-major ukrainien a affirmé de son côté avoir ciblé un dépôt de munitions près de la ville russe de Briansk.

Les stigmates laissés par l’attaque massive de drones ukrainiens sur la région de Moscou, qui a fait au moins un blessé et de nombreux dégâts matériel.
TATYANA MAKEYEVA / AFP Les stigmates laissés par l’attaque massive de drones ukrainiens sur la région de Moscou, qui a fait au moins un blessé et de nombreux dégâts matériel.

Si le bilan humain complet est pour l’heure inconnu, le gouverneur de la région de Moscou Andreï Vorobiov a toutefois annoncé qu’une femme quinquagénaire a été blessée par des éclats et brûlée au visage, au cou et aux mains. Deux maisons ont par ailleurs été incendiées.

Une opération dans la banlieue de Moscou pas encore revendiquée par les autorités ukrainiennes, mais qui intervient quatre jours après une attaque massive de drones russes sur la capitale ukrainienne, visée quasi quotidiennement depuis un mois. Une attaque menée jeudi, peu de temps après l’élection de Donald Trump aux États-Unis.

Côté russe, une attaque « record » de 145 drones avait déjà visé 13 régions d’Ukraine dans la nuit de samedi à dimanche, comme l’avait dénoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur X. L’armée de l’air ukrainienne indiquant que 62 de ces 145 drones avaient été neutralisés. Le port d’Odessa, sur la mer Noire, a notamment été endommagé.

Une première attaque, suivie ce lundi matin par des alertes aériennes dans une grande partie du territoire ukrainien dont la capitale Kiev, comme l’a annoncé l’armée de l’air ukrainienne sur Telegram après le décollage de plusieurs bombardiers russes. « Attention ! Danger de missile dans toute l’Ukraine ! Décollage d’un MiG-31K », a-t-il été indiqué, au même moment que l’arrivée de huit bombardiers stratégiques Tupolev Tu-95 sur l’Ukraine.

Avant ces alertes aériennes, Moscou avait déjà mortellement visé le sud du pays, lors d’attaques sur les villes de Mykolaïv et Zaporijjia. Faisant six morts et une vingtaine de blessés selon les autorités locales.

Sur le front, où l’Ukraine est malmenée, faute de personnel et de matériel suffisant, la Russie a revendiqué dimanche la conquête d’un nouveau village dans la région de Donetsk, où son armée progresse rapidement ces dernières semaines. Mais malgré les craintes d’un essoufflement ukrainien sur le front, le chef d’état-major britannique avait déclaré dimanche que le mois d’octobre 2024 avait été le pire pour l’armée russe en termes de pertes de soldats depuis le début de la guerre en février 2022.

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