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Guerre en Ukraine : Kiev dit avoir frappé une base du groupe paramilitaire russe Wagner

Un soldat ukrainien marche devant des bâtiments détruits par les frappes russes à Siversk, dans la région du Donetsk, en Ukraine , le 22 juillet 2022 (Photo d'illustration). - Anatolii STEPANOV - AFP

La base, située dans la ville de Propasna, a été "détruite par une frappe de précision" selon le gouverneur de la région de Lougansk.

L'Ukraine a affirmé lundi avoir visé dans l'Est une base du groupe paramilitaire Wagner, dont les hommes sont accusés de combattre aux côtés des troupes russes, et avoir détruit un pont près de la ville occupée de Melitopol (sud).

Selon le gouverneur de la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, la base de la société militaire privée, dans la ville de Propasna, a été "détruite par une frappe de précision". Le tir a eu lieu dimanche, a précisé Serguiï Gaïdaï sur Telegram.

Très opaque, le groupe Wagner est réputé comme étant lié à l'oligarque russe Evguéni Prigojine, lui-même considéré comme un proche du président russe Vladimir Poutine. La présence de ses combattants a été attestée ces dernières années en Syrie, en Libye, au Mali et dans d'autres pays d'Afrique.

Les autorités ukrainiennes ont également affirmé que des saboteurs pro-Kiev sont parvenus à faire sauter un pont ferroviaire près de la ville de Melitopol (région de Zaropijjia, sud), occupée par l'armée russe, dans un nouvel effort pour perturber la logistique des troupes de Moscou.

Plusieurs ponts visés ces dernières semaines

"Un pont ferroviaire en moins au sud-ouest de Melitopol signifie une absence totale de trains militaires depuis la Crimée", péninsule annexée en 2014 par la Russie et essentielle aux ravitaillements de l'armée russe, a annoncé sur Telegram le maire de Melitopol, Ivan Fedorov.

L'Ukraine a visé plusieurs ponts ces dernières semaines, principalement dans la région occupée de Kherson (sud), où Kiev dit mener une contre-offensive ayant permis de reprendre des dizaines de villages et menacer désormais les troupes russes ayant traversé le fleuve Dniepr.

Dans la région d'Odessa (sud), sur la mer Noire, trois estivants ont été tués lundi et deux autres blessés alors qu'ils se baignaient sur une plage à Zatoka, une populaire station balnéaire, par la détonation d'un "engin explosif inconnu", a annoncé sur Telegram un porte-parole des autorités régionales, Serguiï Bratchouk. Et dans la matinée, des bombardement russes sur Kharkiv (nord-est), la deuxième ville du pays, ont fait un mort, a indiqué sur Facebook un haut responsable de la police locale, Serguiï Bolvinov.

"À 11 heures du matin Kharkiv a été bombardée. Neuf personnes ont été blessées. Malheureusement, une femme âgée de 75 ans est décédée à l'hôpital des suites de ses blessures", a confirmé dans une vidée postée sur Telegram le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Synegubov.

Situation "tendue" à Donetsk

"Il y a eu d'autres bombardements ailleurs dans la région", a-t-il ajouté. "Trois personnes blessées dans ces bombardements ont été hospitalisées".

Dans la région de Donetsk (est), où les forces concentrent actuellement leur assaut après avoir pris la quasi-totalité de la région voisine de Lougansk, "la situation demeure tendue" et "la ligne de front est sous les bombes", a indiqué le gouverneur régional Pavlo Kyrylenko dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.

"Sloviansk a été bombardée dans la nuit. Et pratiquement chaque jour Bakhmout, Siversk et Soledar sont bombardées", a-t-il poursuivi. "Mariinka, Krangogorivka et Avdiivka sont également bombardées en permanence. Pratiquement trois quarts de la population de la région a été évacuée. Il demeure encore un quart de la population".

Fin juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que l'évacuation de la région de Donetsk était obligatoire, notamment en prévision de l'hiver, la destruction des réseaux de distribution du gaz risquant de priver les logements de chauffage.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Un ex du groupe Wagner se confie sur BFMTV