Guerre en Ukraine : Kiev accuse Moscou de la plus vaste attaque russe depuis le début de l’année

Un homme constate les dégats causés par une attaque russe sur la ville de Kherson, au sud de l’Ukraine, le 30 octobre 2023 (Photo d’illustration).
ROMAN PILIPEY / AFP Un homme constate les dégats causés par une attaque russe sur la ville de Kherson, au sud de l’Ukraine, le 30 octobre 2023 (Photo d’illustration).

GUERRE EN UKRAINE - Alors que le conflit israélo-palestinien occupe une grande partie de l’attention internationale, les autorités ukrainiennes ont annoncé ce mercredi 1er novembre que la Russie avait effectué des bombardements massifs sur l’Ukraine. Kiev évoque même la plus vaste série de frappes en une seule attaque depuis le début de l’année 2023.

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Au total, « l’ennemi a bombardé 118 localités dans dix régions » différentes au cours des dernières 24 heures a indiqué le ministre ukrainien de l’Intérieur Igor Klimenko sur ses réseaux sociaux. « Il s’agit du plus grand nombre de villes et villages à subir une attaque depuis le début de l’année », a-t-il précisé.

Ces frappes, sans précédents sur l’année en cours, ont déjà provoqué la mort d’une personne dans la région de Kharkiv et une autre dans celle de Kherson, selon les premiers bilans fournis par les responsables locaux.

Par ailleurs, une attaque de drone russe a également causé la mort d’une personne et blessé quatre ans à Nikopol, dans le sud du pays. Sur les vingt drones russes lancés dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée ukrainienne indique en avoir abattu 18.

Côté russe, le ministère de la Défense a annoncé avoir abattu deux drones ukrainiens au-dessus des régions de Briansk et de Koursk. Deux régions frontalières de l’Ukraine.

La crainte d’un nouvel hiver sous les bombes

Cette intensification des frappes russes avec l’arrivée de l’hiver semble confirmer les craintes de Kiev et de ses allies Occidentaux, qui redoutent une augmentation significative des attaques à cette période de l’année. En effet, durant l’hiver 2022, la Russie s’en était massivement prise aux infrastructures énergétiques ukrainiennes, privant ainsi la population d’électricité et d’accès à l’eau.

À ce sujet, l’Ukraine a évoqué ce mercredi le cas d’une raffinerie de pétrole à Krementchouk, dans le centre du pays, attaquée par la Russie. Si aucune victime n’est à déplorer selon le ministre Igor Klimenko, cette attaque a toutefois nécessité l’envoi de plus d’une centaine de pompiers pour combattre plusieurs heures durant l’incendie qui a suivi.

En plus de ces craintes, les États-Unis ont mis en garde mardi contre les intentions du président russe Vladimir Poutine, accusé par Washington de « tirer profit de l’attaque du Hamas contre Israël » en distrayant les alliés de l’Ukraine. À commencer par les États-Unis, plus gros fournisseur d’aide militaire à l’Ukraine depuis février 2022.

« Poutine cherche vraiment à tirer profit de l’attaque du Hamas contre Israël dans l’espoir qu’elle nous distraira (...) et qu’elle amènera les États-Unis à retirer leurs ressources », a ainsi déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken devant une commission du Sénat américain consacrée à l’aide à l’Ukraine et à Israël.

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