La contre-offensive ukrainienne annoncée pour le printemps 2023 qui vise à repousser la Russie est imminente, martèle Kiev depuis plusieurs jours. "Au sens large, nous sommes prêts", lançait à la presse fin avril le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov.

Mais dans les faits, de nombreux nouveaux soldats recrutés ces dernières semaines ne sont pas encore fin prêts pour les combats, a constaté BFMTV, qui a pu assister à l'entraînement d'une unité.

Armés de vieux fusils aux chargeurs vides, ces hommes tentent tant bien que mal d'apprendre les tactiques d'attaque d'ici le début de l'opération. Parmi eux, beaucoup sont arrivés dans l'armée, il y a très peu de temps. Jusqu'ici dans le civil ou intégrés à certaines brigades éloignées du front, ils n'ont aucune expérience de combat.

"J'essaie de faire au mieux pour eux"

"Ce serait mieux si l'entraînement pouvait durer encore un peu", reconnaît au micro de BFMTV l'un de ces soldats, Mykola. "Mais si on nous le demande, on ira au combat", assure-t-il.

"C'est dangereux, mais il faut bien que quelqu'un y aille, parce qu'on sait bien que tout le monde est fatigué et que beaucoup sont blessés, ou morts", résume le nouveau soldat.

La menace qui attend ces nouveaux soldats fait perdre à leur instructeur son "optimisme patriotique" de rigueur. "Je fais de mon mieux, je donne à ces hommes le maximum de ce que je peux leur donner...", dit-il. "J'essaie de faire au mieux pour eux et j'espère que ça les aidera lors des combats."

Cette unité de la brigade "Bureviy", "Tempête" en français, pourrait donc bien ne pas être capable de souffler aussi fort qu'espéré sur les fortifications russes en territoire occupé.

Article original publié sur BFMTV.com