Guerre en Ukraine : incendie en cours dans la centrale nucléaire de Zaporijjia, Kiev et Moscou s’accusent

UKRAINE - Les inquiétudes se tournent une nouvelle fois vers Zaporijjia. Alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait déjà alerté sur les risques d’un accident nucléaire dans la région, un incendie s’est déclaré dans la tour de refroidissement de la centrale ukrainienne, ce dimanche 11 août au soir. L’AIEA, qui compte du personnel de surveillance sur place, a précisé qu’il n’y avait « pas d’impact signalé sur la sûreté nucléaire » à ce stade.

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La centrale de Zaporijjia est en feu, a annoncé ce dimanche le gouverneur prorusse de la région, occupée par les forces armées russes. « Le bombardement de la ville d’Enerdogar par les troupes ukrainiennes a provoqué un incendie dans le système de refroidissement », a affirmé Evguéni Balitsky sur Telegram. Située à Energodar, la centrale se trouve non loin de la ligne de front entre les belligérants.

Mais l’incendie de la plus grande centrale d’Europe n’a pas été revendiqué pour le moment. Alors que les Russes accusent l’Ukraine, les autorités ukrainiennes démentent. « Nous avons appris de Nikopol que les occupants russes ont déclenché un incendie sur le territoire de la centrale nucléaire de Zaporizhia », a écrit Volodymyr Zelensky sur X. « Depuis le premier jour de sa saisie, la Russie utilise la centrale nucléaire de Zaporizhia uniquement pour faire chanter l’Ukraine, toute l’Europe et le monde », a ajouté le président de la République ukrainienne, précisant que pour le moment, les taux de radiation étaient toujours dans la norme.

Percée ukrainienne en Russie

Depuis mardi 6 août, les troupes ukrainiennes mènent des opérations dans la région frontalière de Koursk. Selon les déclarations de l’état-major russe, l’armée ukrainienne a lancé l’assaut avec jusqu’à 1 000 soldats et des véhicules blindés. Plusieurs milliers de personnes ont été évacuées des deux côtés de la frontière.

L’incursion semble au départ avoir été sous-estimée par l’armée russe, qui avait initialement assuré mardi avoir obligé les troupes de Kiev à « se replier » en Ukraine, avant d’enlever cette allégation d’un de ses communiqués. Puis, le lendemain, Vladimir Poutine est apparu visiblement en colère à la télévision russe, dénonçant une « provocation à grande échelle » de la part de l’Ukraine.

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