Guerre en Ukraine : ces images de propagande de soldats nord-coréens en disent beaucoup sur le conflit

Ce que disent ces images de propagande de soldats nord-coréens interrogés par l’Ukraine

INTERNATIONAL - Des prisonniers bien médiatiques. L’Ukraine a affirmé samedi 11 janvier avoir capturé deux soldats présentés comme nord-coréens et les avoir interrogés en détention, une première depuis que Kiev et ses alliés occidentaux accusent Pyongyang d’avoir envoyé des troupes combattre en Russie.

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Des images diffusées, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article, par le SBU, le service de renseignement ukrainien. Mais l’interrogatoire a eu lieu avec l’appui de contre-espionnage sud-coréen, le NIS.

D’après le SBU, les prisonniers ne parlent ni anglais ni russe, et les échanges sont menés en coréen avec des interprètes du NIS. Selon le SBU, l’un des soldats a affirmé être né en 2005, servir dans l’armée depuis 2021, et a dit qu’il pensait aller s’entraîner en Russie, pas combattre. « Ce sont deux soldats qui, bien que blessés, ont survécu et ont été acheminés à Kiev où ils parlent avec des enquêteurs du SBU », les services de sécurité ukrainiens, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram.

Images satellite à l’intérieur des frontières russes

Cette participation des services sud-coréens à l’interrogatoire n’a rien d’anecdotique. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, Russie et Corée du Nord ont resserré leurs liens, jusqu’à signer, en novembre dernier, un pacte de défense mutuelle. Or c’est justement autour de cette date que l’implication de Séoul dans la guerre des images opposant la Russie et l’Ukraine a débuté.

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Ainsi, dès le mois d’octobre 2024, le NIS diffusait des clichés censés démontrer l’envoi d’armes de Pyongyang à Moscou ; plus tard, c’était l’entraînement de troupes nord-coréennes à l’intérieur du territoire russe que montraient les images satellites, toujours publiées par les services de renseignement de Corée du Sud.

Pour Séoul, il s’agit bien sûr de répondre au mouvement de son frère ennemi vers le nord en montrant la portée de ses services de renseignement. Mais c’est également, comme l’expliquait un correspondant d’Associated Press, le signe d’une angoisse existentielle : les troupes nord-coréennes, en gagnant de l’expérience sur le terrain, pourraient être mieux préparées au combat. De plus, Moscou pourrait consentir à d’importants transferts technologiques, en particulier dans le domaine du nucléaire.

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