Guerre en Ukraine : fillette tuée à Dnipro, frappes nocturnes… Le bilan d’un week-end sanglant

Des attaques aériennes ont frappé, ce samedi 3 juin au soir, Dnipro dans le centre de l’Ukraine, tuant une fillette de deux ans et blessant 22 personnes.
Des attaques aériennes ont frappé, ce samedi 3 juin au soir, Dnipro dans le centre de l’Ukraine, tuant une fillette de deux ans et blessant 22 personnes.

UKRAINE - Un pays toujours meurtri par des missiles et des drones. Des attaques aériennes ont frappé, ce samedi 3 juin au soir, Dnipro dans le centre de l’Ukraine, tuant une fillette de deux ans et blessant 22 personnes. Dimanche, c’est un aérodrome, situé près de Kropyvnytskyï, qui a été pris pour cible.

La frappe de samedi a détruit deux bâtiments d’un quartier résidentiel de Dnipro, ainsi que dix maisons, un magasin et une conduite de gaz, selon le gouverneur de la région, Serhiy Lysak.

Une fillette retrouvée sous les décombres

« Dans la nuit, le corps d’une fille a été récupéré sous les décombres d’une maison » du quartier de Pidhorodnenska, « elle venait d’avoir deux ans », a-t-il posté dimanche sur le réseau social Telegram.

En outre, « 22 personnes ont été blessées, dont cinq enfants », a-t-il ajouté dans son dernier bilan de l’attaque du quartier de Dnipro. Sur ces enfants, « les médecins estiment que l’état de trois garçons est grave. Ils sont en salle d’opération ».

Sur Facebook, le président ukrainien a posté une vidéo montrant des secouristes en train de fouiller des décombres, au son de marteaux-piqueurs. « Une fois de plus, la Russie prouve qu’elle est un États terroriste. Les Russes porteront la responsabilité de tout ce qui est commis contre notre État et notre peuple », a fustigé Volodymyr Zelensky.

Dimanche, les autorités ukrainiennes ont aussi annoncé qu’un aérodrome avait été touché par une frappe russe près de la ville de Kropyvnytskyï dans le centre du pays. « Six missiles et cinq drones d’attaque » ont été lancés par les forces russes, a déclaré à la télévision un porte-parole de l’armée de l’Air ukrainienne, Youriï Ignat.

Belgorod, cible de forces pro-ukrainiennes

De l’autre côté de la frontière, des tirs d’obus de forces ukrainiennes ont tué deux personnes samedi à Belgorod, en Russie, a fait savoir le gouverneur local. Les villages frontaliers de cette région ont été frappés par des tirs d’artillerie sans précédent ces derniers jours, et les derniers décès portent le bilan global à sept cette semaine.

Le village russe de Novaïa Tavoljanka était dimanche le théâtre de combats après une nouvelle incursion de forces pro-ukrainiennes. « Un groupe de sabotage est arrivé, il y a maintenant des combats à Novaïa Tavoljanka », a indiqué le gouverneur, Viatcheslav Gladkov. « J’espère qu’ils seront tous détruits ».

Il a ajouté que les agresseurs, qu’il a qualifiés de combattants russes engagés aux côté de Kiev, avaient fait des prisonniers et proposé un échange.  « La seule chose qui m’empêche de négocier avec eux, ce sont nos hommes qui sont entre leurs mains, peut-être sont-ils déjà morts... », a-t-il dit dans ce message video, semblant en fait dire que pour cette raison il était prêt à accepter de négocier.

C’est la première fois qu’un responsable russe admet que des combattants russes ont été capturés sur le territoire même de la Russie, après plus de quinze mois de combats en territoire ukrainien.

L’armée russe s’est félicitée dimanche en début de soirée d’avoir repoussé à l’artillerie ce groupe de « terroristes ukrainiens ». « Les unités couvrant la frontière nationale du district militaire occidental et le service frontalier du Service fédéral de sécurité ont découvert une tentative, de la part d’un groupe de sabotage de terroristes ukrainiens, de traverser la rivière près de la localité de Novaïa Tavoljanka », a précisé l’armée russe dans un communiqué.

Le gouverneur de Belgorod avait appelé plus tôt dans la journée les habitants de sa région à évacuer les zones soumises à des bombardements, afin de « sauver des vies ». « Je demande que les habitants des localités qui sont bombardées, en particulier celles du district de Chebekino, suivent les indications des autorités et quittent temporairement leurs logements », a insisté Viatcheslav Gladkov.

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