Guerre en Ukraine: les dernières images des combattants dans l'usine Azovstal à Marioupol

 Dmytro Kozatsky, dans l'usine Azovstal de Marioupol - Capture d'écran BFMTV
Dmytro Kozatsky, dans l'usine Azovstal de Marioupol - Capture d'écran BFMTV

Dans le sud-est de l'Ukraine, l'usine Azovstal de Marioupol est l'un des symboles de la résistance de l'armée ukrainienne face aux Russes. Là-bas, des centaines de soldats du régiment Azov, un noyau ultra-nationaliste voire néonazie au sein de l'armée, ont combattu ces dernières semaines. Parmi eux, Dmytro Kozatsky, 26 ans, qui, tout au long du conflit, a pris des clichés de ses camarades de combat.

Ce lundi, c'est lui qui s'est mis au centre de l'objectif: après avoir fait son cadre, le jeune soldat a déclenché le retardateur de son appareil et a couru écarter les bras sous les rayons du soleil.

"Quand j’ai vu cette photo de mon fils, j’ai senti qu’il y avait de l’espoir qu'il soit libéré", raconte ce mardi sa mère, Irina Yourchenko, à BFMTV. "Quelques heures avant cette photo, j’ai dit à mon fils que Dieu allait leur trouver une voie de sortie. Et cette photo prouve qu’ils vont sortir de cet enfer noir", veut-elle croire.

Dans la journée, une trêve est signée entre Russes et Ukrainiens à Azovstal pour évacuer les blessés. Lundi soir, plus de 260 soldats se rendent aux forces prorusses et sont envoyés vers l'Est. Selon sa mère, Dmytro ne fait pas partie des évacués d'Azovstal. "Je ne sais pas où il se trouve. Hier, il m’a juste envoyé un SMS disant qu’il est vivant et qu’il nous aime", explique-t-elle.

Rendre hommage aux blessés

Pendant toute la durée du siège de Marioupol, Dmytro Kozatsky a pris de nombreuses photos. Des clichés montrant les autres membres du régiment Azov, les gueules cassées de l'usine Azovtal, et qui ont ému le monde entier.

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"Avant de prendre les photos, je m’attendais à voir la douleur et la faiblesse dans leurs yeux. Mais tout ce que j’ai vu, c’est de la détermination pour tenir, pour ne pas lâcher", expliquait il y a quelques jours Dmytro Kozatsky à la télévision ukrainienne.

Article original publié sur BFMTV.com