Guerre en Ukraine : le chef de Wagner se réjouit de l'exécution d'un soldat russe accusé de désertion

Vladimir Poutine et Evgueni Prigojine en 2010 (photo d'archives) - AFP

Le chef des mercenaires du groupe Wagner, qui combattent en Ukraine aux côtés de l'armée russe, a commenté dimanche l'exécution présumée d'un de ses ex-membres accusé de désertion.

Sa réjouissance face à l'horreur a de quoi glacer le sang. Evguéni Prigojine, chef des mercenaires du groupe Wagner, qui combattent en Ukraine aux côtés de l'armée russe, a salué dimanche l'exécution présumée, à l'aide d'un coup de masse sur la tête, d'un de ses ex-membres accusé de désertion.

Des comptes Telegram proches de Wagner ont publié une vidéo montrant un homme, le crâne scotché à un bloc de pierre, être frappé à la tête avec une massue. Selon ces sources, il s'agirait d'un soldat du groupe s'étant rendu délibérément à l'armée ukrainienne, mais ayant ensuite été repris par les Russes.

"Dans ce spectacle, on voit que (cet homme) n'a pas trouvé son bonheur en Ukraine, mais qu'il a rencontré des personnes peu aimables mais justes", a commenté Evguéni Prigojine, le chef de Wagner, cité dimanche par son service de presse. L'AFP n'a par ailleurs pas été en mesure de confirmer l'authenticité de cette vidéo, ni ses auteurs.

"C'est un magnifique travail de réalisation, cela se regarde d'une seule traite. J'espère qu'aucun animal n'a été blessé lors du tournage", a ajouté Evguéni Prigojine.

Depuis 2014, les mercenaires du groupe Wagner sont accusés de servir les intérêts du régime de Vladimir Poutine dans de nombreuses zones de conflit, allant de la Syrie à l'Ukraine, en passant par l'Afrique et l'Amérique du Sud.

Ces derniers mois, le groupe opère activement sur le front ukrainien, en soutien de l'armée russe. Il est accusé d'avoir fait le tour des prisons de Russie pour recruter des détenus pour combattre, en échange de réductions de peine.

En septembre, Evguéni Prigojine, 61 ans, a reconnu avoir fondé cette organisation paramilitaire après des années de déni. Cette semaine, il s'est aussi vanté d'avoir mené des opérations d'influence électorale aux Etats-Unis.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Mykola Chapovskyi : "Cette guerre a brisé ma vie. Vladimir Poutine, c’est Adolf Hitler"